Du 5 au 28 juillet prochain, le label Banzaï Lab lance la seconde édition de Banzaï Land, terre promise de la convivialité et du partage au cœur de Bordeaux. Activités estivales, musique électro / hip hop, manifestations artistiques et boissons fraîches seront au programme d’un événement qui s’annonce haut en couleur.
La grande messe du cool aura lieu dans un ancien commissariat, lieu chargé d’Histoire qui n‘a pas fini de nous surprendre. C’est Clément, l’un des co-fondateurs du projet, qui nous en parle et nous révèle quelques infos croustillantes.
Bonjour Clément, peux-tu nous expliquer ton rôle au sein de Banzaï Lab et d’où t’es venue cette idée de créer « Banzaï Land » ?
Salut ! J’ai plusieurs casquettes au sein de Banzaï Lab, mais pour faire simple, je suis l’un des co-fondateurs du projet et aujourd’hui je m’occupe plus particulièrement de la programmation des événements que nous produisons.
La plupart de nos événements sont centrés sur la musique, j’avais envie de proposer quelque chose de plus transdisciplinaire, mais aussi de plus léger, plus “familial” dans le sens étendu du terme.
En quoi consiste cet événement (pour ceux qui ne connaîtraient pas le concept) ?
Banzaï Land se passe dans la cour intérieure (mais à ciel ouvert) de l’ancien commissariat Casteja qui se trouve près de Gambetta. Nous mettons à disposition des transats et des jeux (ping pong, baby foot, molky…), sur fond de dj sets électro/hip-hop, et accompagné bien entendu d’un bar. Le concept est simple, mais c’est l’atmosphère sur place qui fait toute la différence. Il faut venir pour comprendre...
Quels sont pour toi les mots/expressions qui définissent le mieux Banzaï Land ?
Banzaï Land est un pays utopique où les valeurs qui ont fondé le collectif Banzaï Lab se rencontrent : solidarité, engagement culturel, créativité, convivialité, liberté.
J’ai cru comprendre que ce lieu si particulier, un ancien commissariat près de Gambetta, avait une symbolique forte pour toi…
Je trouve ça rigolo d’associer les valeurs citées plus haut avec un commissariat de Police, oui… Mais au delà de ça, c’est l’histoire plus ancienne du bâtiment qui me touche. C’était à l’origine - au 19ème siècle - un institut pour jeunes sourdes et muettes où l’on enseignait aux jeunes femmes la langue des signes. Cela constituait un premier pas vers leur indépendance, leur liberté. Une de mes sœurs est sourde et je pense donc que ça me touche particulièrement !
Il n’a pas été trop compliqué d’être accepté dans cet endroit pour une manifestation culturelle ?
Pas du tout ! Toute l’équipe des propriétaires des lieux (le bailleur social Gironde Habitat) nous a toujours soutenu dans notre projet.
Retrouvera-t-on les mêmes animations qui ont contribué au succès de l’édition de l’an dernier ? Y en a-t-il de nouvelles dont tu brûlerais d’envie de nous parler?
On retrouvera toujours les mêmes ingrédients que l’année dernière, oui, mais il y a aura aussi de nouvelles choses dont je ne peux pas encore parler ! Ce que je peux dire en revanche c’est que la mise en scène du lieu sera plus travaillée !
Cette année, Banzaï Land a décidé de mettre en avant les femmes, qu’elles soient artistes ou sportives. Comment cela va-t-il se traduire durant ces 3 semaines de communion artistique ?
Pour cette 2ème édition de Banzaï Land, nous souhaitions offrir un espace d’expression plus particulier aux artistes féminines, bien souvent sous représentées dans les esthétiques musicales défendues par Banzaï Lab : le hip-hop et les musiques électroniques. Du coup, tous les samedis nous programmons une productrice electro/beatmaking influente dans son domaine.
En plus de cela nous programmons la série de documentaires “Surfeuses et Rebelles” produite par ARTE, qui regroupe des témoignages de surfeuses du monde entier, chacune s’exprimant sur sa place dans le monde très masculin du surf.
Comment sont sélectionnés les artistes qui se produisent sur la scène de Banzaï land ? Priorisez-vous les musiciens de votre écurie Banzaï Lab ?
La plupart des artistes que nous programmons sont des musicien/nes de notre entourage, proches ou lointain/es. Il n’y aura donc pas uniquement des artistes signé/es sur Banzaï Lab, mais nous souhaitons néanmoins garder cet esprit familial dans la programmation.
Ciblez-vous un public en particulier ?
N’importe qui capable de sourire est bienvenu, quel que soit son âge !
Quels sont vos objectifs cette année ?
Plus de 3000 personnes sont passées nous voir en 2018, ce qui est déjà très bien, mais nous sommes heureux d’être intégrés à la saison culturelle “Liberté !”* (*une sélection d’une centaine d’événements artistiques soutenus par la ville de Bordeaux durant l’été 2019 et dédiés à la Liberté) car cela devrait nous ouvrir sur un public encore plus large.
Notre objectif principal est de conserver l’ambiance incroyablement accueillante et bienveillante de notre précédente édition.
Sur Bordeaux ou dans la région, y a-t-il des événements similaires auxquels tu comparerais Banzaï Land, ou bien qui t’ont inspiré ?
Le 1er événement alternatif qui s’est déroulé à Casteja : “Transfer” en 2015. Ce gros collectif d’artistes/plasticiens avait réquisitionné l’ancien commissariat trois mois durant et ont ainsi posé les jalons de ce qui est aujourd’hui Banzaï Land. Gros respect à eux !
Quel/le(s) artiste(s) (de la scène bordelaise ou non) suis-tu en ce moment ?
En ce moment j’écoute beaucoup l’album de Ua Tea, qui sortira bientôt. Je n’écoute pas beaucoup de folk, mais cet album m’émeut énormément.
Sinon j’écoute beaucoup de hip-hop féminin : Little Simz, Sa-Roc, Sampa The Great…
Mais aussi le Suisse FlexFab qui produit une espèce de bass music transfrontalière chelou.
Et enfin, je défend quand même les artistes de Banzaï Lab ! Le MC et beatmaker Yudimah, le prochain EP très indien du beatmaker Jean du Voyage Namaskar et bien sûr l’incroyable album totalement psyché de Al’Tarba x Senbeï Rogue Monsters.
Merci Clément et vivement cet été !
Infos pratiques :
Du 5 au 28 juillet 2019
Ancien commissariat Casteja – Gambetta - Bordeaux
Lauren GEORGES | 18.04.2019
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