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Colours in the Street : l'interview haute en couleurs.

Bonne nouvelle, vous allez pouvoir ajouter quelques nouveaux titres à votre playlist “Summer 2020” ! Les niortais de Colours in the street préparent la sortie de leur nouvel album All the Colours le 03 juillet prochain. Veinards, nous avons pu écouter l’album en avant-première et même en discuter avec Lucien, le guitariste du groupe.


© Amaury P.Gallet

Alexandre, Alexis, Noé et Lucien sont les quatres talentueux musiciens de Colours in the Street. Après Royaume en 2015 et Tell the world en 2018, le groupe revient avec un album plus coloré que jamais : All the colours.


Salut Lucien, j’aurais aimé t’épargner les questions sans doute rébarbatives sur la formation du groupe mais j’aimerais quand même savoir : d’où est venue cette notion de “couleurs” omniprésente dans votre travail ? Est-ce que par hasard il y a un lien avec la synesthésie ?

Alors c’est marrant, tu n’es pas la première personne à évoquer ça ! À vrai dire non, pas vraiment. Personnellement, je n’étais pas dans le groupe au moment où le nom a été choisi. Il faut savoir que le groupe s’est formé au lycée, en 2012, c’était avant tout un groupe de potes qui voulait faire de la musique ensemble.

L’idée de couleurs, déjà c’est visuellement très fort mais c’est aussi quelque chose qu’on aime travailler puisqu’on peut assimiler ça à une palette d’émotions. C’est une image qui nous parle beaucoup puisqu’on compose majoritairement en fonction de nos émotions.


D’ailleurs, vous composez en français mais aussi beaucoup en anglais. Qu’est-ce que vous apporte chaque langue ?

Le choix se fait souvent de manière spontanée même si c’est vrai qu’on se tourne plus facilement vers l’anglais. Nos influences sont majoritairement anglophones et finalement c’est une langue avec laquelle on se sent plus à l’aise. Il y a des morceaux comme Aux étoiles, en français, qui nous plaisent de suite, et il y en a qui sonnent un peu plus “bateaux”.



Colours in the street, c’est plus de 10 ans de formation, comment vous ressentez votre évolution ?

C’est toujours marrant de repenser aux débuts, au fait que ça ait démarré au lycée, entre potes. On est restés dans cet état d’esprit de se dire qu’on fait de la musique entre copains, et du coup on n’a pas vraiment de pression de se dire que c’est notre métier. Quand on a commencé à vouloir en vivre, on a voulu être plus sérieux, mais finalement plus on est naturels mieux c’est.


Et en 10 ans, avez-vous déjà eu des envies de vous éloigner de la pop et d’explorer de nouveaux genres ?

Oui et non, en fait on se rend à l’évidence que ce qu’on fait, c’est de la pop. On a tous des influences éclectiques. Je viens d’un milieu rock voir métal, Alex plus pop/mainstream... Au final, on a exploré beaucoup de courants ; le 1er album est plus pop rock, l’EP plus électro pop.

Au final, la pop c’est un melting pot de pleins de choses pour en faire quelque chose de grand public qui puisse parler à tous, c’est ce qu’on aime.


Peux-tu me raconter l’histoire de “All the colours” ? Comment s’est passée la composition de ce nouvel album ?

All the colours est un album qui est en création depuis 5-6 ans. À vrai dire on a dû écrire plus d’une centaine de titres depuis 2014 et on a réuni les meilleurs d’entre eux dans l’album. La sortie d’un nouvel album c’est toujours un peu une période de questionnements sur notre vie d’artistes, ça peut être chaotique parfois.

Séoul est un titre que j’ai écris dans l’avion en rentrant de Séoul, Somebody a été composé 15 jours avant le questionnement de l’album... All the colours représente toutes les émotions, toutes nos émotions, 5 ans de vie.



D’ailleurs, étant donné le contexte sanitaire actuel, All the colours ne va pas pouvoir vivre sur scène de sitôt …. Comment vous gérez ça ?

Ça a perturbé pas mal de choses de notre côté… On espère que les concerts de cet hiver vont pouvoir se maintenir. Et puis concernant l’album, on a hésité à le sortir en septembre, mais on voulait vraiment que le public puisse le découvrir cet été, même si ce ne sera pas sur scène...


Parlons un peu de toi ! Outre ta place de guitariste, est-ce que tu as un rôle spécifique au sein du groupe ?

J’écris la plupart des textes, j’aime ça et c’est assez spontané chez moi. On a chacun des postes spécifiques, par exemple Alex, le chanteur, démarre souvent les compos parce qu’il est très inspiré. Mais globalement, on fait tout à quatre. On a la chance d’avoir une entente saine, on est transparents entre nous. D’ailleurs on passe tellement de temps ensemble que je les considère comme mes frères. Après le confinement, on était trop heureux de se retrouver, de reprendre la musique ensemble, et c’est beau de voir qu’après tout ce temps, aucun de nous n’a perdu l’envie.


Vous avez eu l’opportunité de vous produire à l’international. En Chine, en Corée … Comment êtes vous reçus là-bas et est-ce qu’il y a une scène qui t’a particulièrement marquée ?

On a eu l’occasion de se produire sur un festival international à Séoul où on était totalement inconnus et on a signé avec un label sur place. Ensuite, on est partis en Chine via l’ambassade pour la fête de la musique française. Le fait d’être français attire déjà un certain public et attise la curiosité. On a toujours été bien reçus par le public étranger, c’est vraiment chouette comme expériences.


Pour la scène qui m’a particulièrement marquée, je dirais l’Olympia lorsqu’on a fait l’ouverture pour Puggy. Voir tous les noms des artistes passés avant nous dans les loges, ça a fait monter la pression mais c’était une expérience de dingue.


© Amaury P.Gallet

Le morceau d’un autre artiste/groupe que tu aurais aimé avoir composé ?

Heroes de David Bowie sans hésitation ! Sinon je dirais … Wish You Where Here des Pink Floyd, Yesterday des Beatles ..

En bon français, je suis un gros fan de Bashung et Renaud. Si j’avais pu écrire les Mistrals Gagnants ça aurait été chouette… Ah et si, Jacques Brel - Orly bien sûr !


Merci à Lucien ! Il ne vous reste plus qu’à patienter quelques petits jours pour vous aussi avoir le plaisir de découvrir le reste de l’album !



 

Manon Cosson I 28.06.2020

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