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Dope Lemon au Rocher de Palmer

En cette soirée de milieu de semaine, avec leurs chaussures dégoulinantes de pluie et leurs vestes (pas assez) chaudes ajustées, deux acolytes de Feather entre dans le Rocher de Palmer. Et comme à son habitude, la salle brille par sa programmation et sait accueillir son public.


Jennifer Stenglein

Avant de retrouver notre groupe phare de la soirée, Dope Lemon, créé s'il faut le rappeler par le talentueux Angus Stone (qui joue habituellement avec sa soeur Julia, oui oui, vous voyez mieux ?), c'est Julien Pras qui ouvre le bal. Comme entendu dans le public, "euh c'est connu Julien Pras ?", non pas vraiment, enfin si quand même, ça dépend. En tout les cas, connu ou non, le membre du groupe Mars Red Sky brille sur scène de par sa pop aérienne et enchantée. Souvent comparé à Elliott Smith, rappelant à la fois la période 60s et la vague belge de la dernière décennie (Girls In Hawaii par exemple), la voix de Julien Pras et celle de son acolyte féminine sur scène, accompagnées d'une guitare aux raisonnances pop-folk mélancoliques et un brin innocentes, plongent directement la salle dans une ambiance cosy et chaleureuse. La setlist de Julien Pras embrasse le Rocher de Palmer d'un ton chaud que l'on saura d'autant plus apprécier dans quelques semaines au coin d'un feu en regardant la pluie tomber. Une mise en bouche de qualité.



Puis vint Dope Lemon. Les australiens, un peu plus énervés en live, enchaînent les merveilles de leurs deux albums Honey Bones et Smooth Big Cat. Le nom Dope Lemon et sa petite mascotte (le citron aux yeux plus que fatigués...) ne mentent pas : nous sommes en plein rock psychédélique, en plein désert, où la voix d'Angus flotte avec bienveillance au dessus de nos têtes du début à la fin du show.


Fanny Mielnitchenko

Angus Stone a su prendre un virage, de la pop au rock psyché, aussi glissant que finalement abouti. Et comme c'est réussi, c'est encore mieux en live. Un vrai bonheur. Eux-mêmes semblent s'amuser. Le live entier est si prenant qu'il paraîtra, à tort ou à raison, un peu court, mais, je trouve très personnellement, brillant.



Longue vie à Julien Pras et à sa voix de satin, longue vie à Dope Lemon, et ses mélodies venues d'un Far West moderne, et longue vie au Rocher de Palmer et son oreille affûtée permettant à de tels groupes de se produire à Bordeaux.


 

Sylvain Gourdon 03.10.2019

© Fanny Mielnitchenko

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