Le drag est une forme d’art devenant de plus en plus important aujourd’hui, et qui touche une génération libérée et en demande de représentation. Grâce à La Maison éclose, la scène drag à Bordeaux est bien présente et fédératrice d’un message vibrant d’humanité : Amour et bienveillance.
La Maison éclose est une maison drag bordelaise créée par 5 drag queen : Andrea Liqueer, Maryposa, Vicky Lips, Bonne-Bienveillante Déchéance et Tiny Beast Prince. Feather a eu la chance d’interviewer quatre d’entre elles afin de les connaître et de vous les présenter. Mais avant de commencer cette interview et de se plonger dans l’univers des drag queens de la Maison Eclose, Feather vous propose une petite de révision de vocabulaire, celui-ci pouvant ne pas être évident pour certain.
DRAG QUEEN : Une drag queen est une artiste qui, le plus souvent, interprète des numéros dans des bars ou des boîtes de nuit. Derrière la drag queen se trouve un homme qui se transforme afin de ressembler à une femme. Pour cela, les drag queens sont souvent maquillées, dotées de perruques, de faux ongles, de talons, de « padding » (rembourrage afin de créer les formes d’une femme) et portent des costumes extravagants faits sur mesure. Au fil du temps, l’art drag a énormément évolué et il en existe de nombreuses formes aujourd’hui. L’art drag n’inclue pas forcément la représentation identique d’une femme. Cette discipline a notamment été démocratisée et popularisée par l’émission américaine Rupaul’s Drag Race, créée par une des drag queen les plus connues et les plus célébrées au monde : RuPaul.
Rupaul’s Drag Race : RuPaul's Drag Race est une émission de téléréalité américaine produite par World of Wonder Productions pour la chaîne de télévision à thématique LGBT Logo TV puis, à partir de 2017, pour VH1. L’émission consiste à mettre en compétition des drag queens à travers des challenges en lien avec la culture queer. La gagnante de l’émission remporte un chèque de 100,000 dollars et bénéficie d’une exposition conséquente. L’émission a permis à de nombreuses drag queen de faire de leur passion leur métier (les gagnantes, mais pas seulement) et a fait de l’art drag un phénomène de culture pop qui rassemble aujourd’hui de nombreux fans. L’émission a notamment mené à la création d’un salon : DragCon qui a rassemblé 50,000 personne en 2018 à Los Angeles.
QUEER : Queer est un concept qui inclut toutes personnes refusant les étiquettes normatives ou s'identifiant autrement que par les identités de genres et sexuelles édifiées par les sociétés ou les institutions fondées par l’hétéropatriarcat. C’est aussi la création d’un espace conceptuel et politique dédiés aux genres et à de nouvelles formes de sexualités permettant la déconstruction de la représentation sociale actuelle en la matière.
LGBTQ + : Lesbienne Gay Bisexuel Transgenre Queer (ou Questionnement) et +
LIPSYNC : Un lipsync est un show caractéristique des drag queens. Elles miment une
chanson tout en présentant une performance artistique pouvant présenter de la danse, de la gymnastique, du théâtre, ou des « reveals » (révélation d’une tenue sous une autre tenue ou d’une perruque sous une autre perruque). Performance au Café Pompier.
TUCK : Lorsqu’une drag queen désire réellement créer l’illusion d’une femme, elle se doit de camoufler son sexe masculin. Cette technique s’appelle le Tucking. La drag queen met son sexe en arrière et le scotch afin qu’il reste en place et bien caché.
RUNWAY : Un runway est un défilé. Il fait partie intégrante de la performance des drag queen. Si vous assistez à une performance des filles de la Maison éclose, vous aurez l’occasion de participer au runway !
DRAG MOTHER/DAUGHTER : Une drag queen peut prendre sous son aile une autre drag qui débute dans le milieu et en faire sa fille et donc sa drag daughter.
Pouvez-vous présenter votre personnage drag ?
T. Beast : Je ne me définis pas comme drag queen, drag queer plus peut-être ou créature. Je m’inspire plus du côté animal que du côté représentation presque identique d’une femme. Je peux parfois mettre des talons et être les deux. J’aime me servir des végétaux dans mes créations artistiques. J’ai commencé avec des fleurs en plastiques puis je me suis tournée vers les fleurs séchées. C’est plus compliqué mais esthétiquement c’est plus joli et techniquement plus facile.
Déchéance : Je m’appelle Bonne et Bienveillante déchéance, on peut aussi m’appeler la dèche ou déchéance. Je me considère comme drag queer, trash glam chelou. J’ai un drag très basé sur le corps et la sexualité. On m’a reproché toute ma vie d’avoir un corps androgyne et de ne pas rentrer assez dans une catégorie ou une autre et ma volonté c’est d’utiliser ce corps androgyne pour montrer qu’il n’y a pas que le corps masculin ou féminin qui existe et qui peut être beau ou être digne d’intérêt, de désir et même d’un désir pas seulement.
Andréa Liqueer : Mon personnage c’est Andrea Liqueer. C’est une drag à barbe. Andrea c’est un personnage qui parle beaucoup d’amour. L’idée c’est d’explorer un peu tout et d’en parler, l’amour du public aussi, l’amour des gens tout simplement, sans verser dans le romantisme, c’est un peu peace and love moderne et à la fois c’est une figure très solitaire et esseulée. Voilà, mon personnage se construit encore.
Vicky Lips : Je m’appelle Vicky Lips je suis drag queen, mon personnage est né le 3 Juin pour la gay pride à bordeaux en 2018. Je suis un personnage assez haut en couleurs avec de belles formes et surtout assez revendicative dans mes performances et mes tenues. Mon personnage est généreux, je suis toujours prête à accueillir quelqu’un, surtout par derrière.
Pourquoi avoir choisi cette discipline pour vous exprimer et développer votre créativité ?
T. Beast : L’effet de groupe surtout. Le drag m’intéresse mais pas dans un cliché de féminité. Je ne fais presque pas de makeup, je me recouvre presque le visage avec mes créations. Pourquoi le drag parce qu’on peut s’exprimer sur scène et faire passer un message engagé, pas juste exposer des créations. Quand je suis sur scène, je veux à la fois être une oeuvre d’art et revendiquer un avis.
Déchéance : Le drag c’est pour moi une façon de s’exprimer comme tous les types d’art naturellement. A l’origine je n’étais pas du tout pour les drag queen, je trouvais ça un peu chelou. J’ai eu le déclic en regardant Rupaul’s Drag Race. J’ai réalisé que depuis que je suis tout petit je me déguise, j’ai mis ma première paire de talon en 4ème et donc ça fait un petit moment que tout ça existe enfoui en moi.
Andrea Liqueer : Je voulais écrire une pièce de théâtre sur l’identité de genre et c’est parti de là. J’ai fait beaucoup de recherches et j’en ai pas mal parlé autour de moi et il y a plein d’amis qui m’ont parlé de RuPaul. J’ai tout regardé, tout ce que j’ai pu trouver et je l’ai regardé. Et je me suis trouvé fasciné par ça. A la base je trouvais que ça donnait une image particulière des communautés LGBT et que c’était trop cliché. J’ai laissé tomber mes recherches pour ma pièce et je me suis concentré sur le drag. En fait je me suis concentré sur l’idée de créer un personnage pour ma pièce et ça a pris le dessus.
Vicky Lipss : Depuis petit, je fais du théâtre, de la danse, j’ai fait du cirque aussi. J’ai toujours aimé ce côté scène, se mettre en valeur, faire le zouave devant tout le monde. Quand j’étais petit je rêvais d’être chanteur mais je chante très mal, c’est pas du tout de l’humilité, c’est vraiment horrible. Et en fait, le drag me correspond hyper bien parce que j’ai pas à chanter grâce aux lipsync mais j’ai à danser, à avoir une présence scénique, à développer mes mouvements, mes paroles, mes tenues et ce sont des domaines qui me plaisent. Ce n’est pas facile au début parce qu’on connait personne mais au final je suis super heureux, j’ai fait tellement de belles rencontres depuis et c’est une expérience de fou, c’est vraiment chouette.
Pourquoi le message Amour et Bienveillance est-il si important pour vous ?
T.Beast : Nous cinq on est toutes soeurs et même d’autres drag queens, c’est nos cousines ou soeurs. Après on a pas ça partout, sur Paris elles sont nombreuses , nous on est les premières et on veut être bienveillantes entre nous et avec les autres. Notre groupe c’est vraiment un esprit familial. En plus ce ne sont que des belles rencontres.
Vicky Lipss : Tout simplement parce qu’on vit dans une société ouverte mais aussi dans laquelle un homo se fait tabasser dans la rue sans raison ou une drag pareil, une femme se fait harceler dans la rue parce qu’elle a une jupe, une personne en surpoids est méprisée par les autres. On est dans une société dans laquelle les gens sont tout le temps dans le jugement et on a envie de se retrouver et d’oublier cette société de merde dans laquelle on est parfois, souffler un coup et s’aimer.
Andrea Liqueer : Parce que c’est ça le secret, il y a déjà vachement de différents entre les personnes à cause de simplement la haine de la différence. La bienveillance ça demande des efforts aussi, c’est important de rappeler que ça vient pas tout seul. L’amour ça se crée, la bienveillance ça se crée et c’est aussi d’abord penser à l’autre et pas se laisser aller à la critique. On pense tous et toutes, on a tous et toutes des préjugés sur des premières rencontres, on se fait tous et toutes un avis mais c’est important de se rappeler : « J’ai un avis mais il peut changer et ça demande juste d’aller vers l’autre ».
Quelles sont vos inspirations quand vous montez sur scène ?
Déchéance : C’est assez varié, à la fois de nombreuses grandes divas. Sur scène, je suis un peu une nasty bitch qui essaie de chauffer tout le monde avec le corps qu’elle a. Il y a un côté très sexy diva mais j’ai aussi un côté ado punk et gothique qui ressort et là du coup ça tombe un peu dans le trash glam.
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Andrea Liqueer : Andrea c’est surtout dans l’émotion des chansons : interprétation dans le faciès, la gestuelle, mimiques. Essayer de captiver juste par une présence, une présence fragile et subtile. J’essaie de sortir du cliché de la drag queen qui en fait des tonnes. Je veux montrer que les petites personnes, les petites présences et les petites lueurs peuvent aussi se faire une place.
Vicky Lipss : J’essaie d’apporter des performances qui représentent mes convictions que ce soit sur l’écologie, sur le genre, sur les discriminations faites aux femmes, aux homos, aux trans. J’essaie d’apporter un message tant que je suis dans la lumière. Notre public est assez queer donc il est déjà ouvert à ces idées mais j’essaie aussi d’apporter d’autres questions. Mes inspirations sur scène c’est vraiment tout ce qui me rend triste dans la vie de tous les jours que j’essaie de changer.
En tant qu’artiste, comment contrez-vous les conventions attribuées au genre ?
T. Beast : En affichant une silhouette androgyne sans sexe, je ne me tuck pas, je met des grosses touffes de poils, on ne sait pas si c’est un sexe féminin ou masculin.
Déchéance : J’essaie de faire en sorte que les gens prennent conscience qu’il ne faut pas se contenter à ce qu’on connaît il y a aussi d’autres choses qu’on ne connaît pas qui peuvent être très belles. Pas que les codes de genre de la société mais tous les autres sur les tabous, je veux que les autres se sentent à l’aise avec moi et qu’ils se sentent assez bien pour être qui ils sont vraiment. Donc ça va au delà des codes de genre c’est tous les codes que la société nous impose : c’est bon, stop quoi. On est au 21ème siècle !
Andrea Liqueer : Alors visuellement en gardant ma barbe, mes poils etc. J’essaie au maximum de créer un aspect mélangé entre masculin et féminin et du coup, je garde mes poils et en même temps il me semble avoir un corps androgyne par le fait d’être fin et petit. Je cherche l’artifice pour montrer que ce que je cherche c’est un recul. Je suis pas dans la réalité mais je cherche quand même à faire le lien. J’essaie de défier le genre par le visuel et mes propositions esthétiques. Parce qu’après mon message c’est surtout : soyons tolérants et aimons nous.
Vicky Lips : C’est marrant parce qu’au tout début quand j’ai créé mon personnage je pensais vraiment qu’il fallait que je sois ce qui se rapproche le plus d’une femme et j’ai vite compris qu’en fait pas du tout : on utilise certain codes féminins et d’autres masculins. Par exemple, je suis très poilu du torse et au début je me rasais le torse et je détestais ça parce que j’adore mes poils de torse en tant qu’homme et je ne voulais pas les raser pour le drag puis j’ai pris conscience que je n’avais pas à raser mes poils si je les aimais. J’essaie de jouer dessus, d’avoir à la fois des looks qui s’apprêtent aux codes masculins et féminins. Mais je pense qu’on a plutôt un code humain. Ce sont des notions qui je l’espère vont être dépassées. De plus se dire : « ça c’est femme, ça c’est homme ».
Pourriez-vous me parler un peu de La Maison éclose ?
T.Beast : Ça fait un an qu’elle existe. Au départ c’est une idée de bar associatif, avoir un endroit dans lequel on puisse s’exprimer. C’est parti d’Andréa, Déchéance et moi, ensuite on a rencontré Vicky à la gay pride qui était seule et qui avait aussi cette envie de créer un groupe de fille. On s’est dit qu’il fallait créer quelque chose. C’était le début de l’exposition des drags avec RuPaul etc. Je m’identifie pas trop à elle mais l’art du drag s’est démocratisé grâce à ça aussi donc on ne va pas cracher dessus non plus. Et ensuite on a rencontré Maryposa, il fait du théâtre et de la danse, cela faisait un moment que je le connaissais sur Bordeaux et j’ai vu qu’il faisait aussi du drag donc on lui a proposé de se joindre à nous.
Andrea Liqueer : C’était un projet d’ouvrir un bar associatif queer, un bar dans lequel toute personne pouvait rentrer que ce soit le genre, l’identité sexuelle, les origines, que tu aies des particularités physiques ou pas, hétéro ou pas. Toute personne tolérante aurait le droit de rentrer. On s’est dit qu’il fallait qu’on se fasse connaître et qu’on avait un message derrière tout ça que ce n’était pas juste un bar. On a commencé par trouver des lieux safe avec une ambiance qu’on aime, d’amour et de bienveillance. Je pense que la Maison Eclose en est là. Et pour l’instant, on a vraiment envie de trouver un endroit à nous, on propage notre message et on espère inspirer les gens.
Vicky Lips : La Maison éclose c’est ma « house » comme on dit. Quand je suis née à la gay pride à Bordeaux en 2018, je ne connaissais personne. J’ai rencontré 3 belles drag queens qui débutaient comme moi dans la rue. Maintenant une petite famille de 5 drag queen, drag queer, créatures. On a un slogan dans la Maison éclose c’est Amour et bienveillance. On a pour but de promouvoir le drag mais aussi de développer le queer sur Bordeaux dans des valeurs de bienveillance en excluant toute sorte de discrimination mais quelle qu’elle soit : sexisme, grosso-phobie, xénophobie, racisme, homophobie, trans-phobie. Tout ce qui est discriminatoire, on en veut pas et on lutte contre ça.
T.Beast : Même si c’est une maison LGBT, on ne se veut pas politisé. On n’est pas Pro LGBT et on ne veut pas s’adresser à un seul public. On ne veut pas être dans une démarche de contrer le système même si on s’exprime, on n’est pas poing levé etc. On a envie de toucher tout le public par exemple on va faire la fête de la musique, place Fernand Lafargue, ce n’est pas un événements ou un lieu LGBT mais c’est ce qu’on veut parce que ça devrait parler à tout le monde
Déchéance : Le but c’est pas de se braquer pour un parti politique ou s’exprimer sur des décisions politiques parce que c’est pas notre job. Nous, on est là pour faire avancer les choses et pas pour dire : ça c’est bien, ça c’est pas bien. En plus on est 5, déjà qu’on a du mal à s’harmoniser pour les prises de décisions ou les réunions, même si on est d’accord sur beaucoup de choses, je pense qu’il y aurait des avis divergents si on s’implique plus en politique. Personnellement ça ne m’intéresse pas plus que ça. C’est pas notre volonté de nous impliquer politiquement, on le fait déjà assez en mettant des faux-cils et des talons.
Dans l’art drag, votre corps est au centre de vos performances et est aussi un outil de travail d’une certaine façon, comme l’art drag vous fait voir votre corps différent ?
T.Beast : Mon corps est complètement une toile pour moi. Je suis presque nu tout le temps pour confronter les gens et leur montrer qui je suis. Je suis pas dans la représentation du féminin, je me transforme mais sans maquillage ou pads. Je me colle des chose sur le corps, je me suis fait une poitrine avec des mangues une fois par exemple.
Déchéance : Il ne me fait pas voir mon corps différemment. C’est parce que avec le temps j’ai réussi à apprivoiser le corps que j’ai qui ne rentre pas dans les codes que je sais comment l’utiliser pour créer quelque chose. Donc ce n’est pas le drag qui me fait prendre conscience de mon corps c’est plutôt moi qui sait comment utiliser mon corps pour donner le résultat que j’ai envie de donner sur scène. Il y a juste au niveau du maquillage, ça m’aide à prendre conscience de la forme de mon visage.
Quelle est l’histoire derrière vos noms de scène ?
T.Beast : Je l’ai choisi dans la hâte parce qu’on devait donner un nom très vite et toutes les filles avaient déjà le leur. Au départ, je voulais un nom français mais j’ai finalement opté pour celui là. Tiny parce que tout le monde m’appelle chaton ou avec des surnoms mignons de ce genre, Beast parce que je me transforme en créature et Prince parce que je trouvais ça approprié par rapport au chanteur et aussi parce que je porte beaucoup de pièces artistiques sur ma tête.
Andrea Liqueer : J’avais déjà trouvé Andréa avec mon projet de pièce de théâtre, je voulais un prénom qui soit mixte, qui évoque à la fois le masculin et le féminin. C’est un prénom mixte mais qui, en France est davantage féminin mais qui a une racine masculine : Andromede, (Andros ce qui veut dire l’homme). Je trouvais ça intéressant d’avoir quelque chose qui évoque les deux genres dans un même nom et Liqueer parce que je voulais quelque chose qui sonne fluide, comme un liquide. J’ai pensé à liquid et à queer ensuite parce que j’ai envie de m‘inscrire dans un mouvement queer. Et si tu fais l’agencement des deux noms ça fait : « And really queer ».
Nous n'avons malheureusement pas pu interroger Maryposa mais nous allons tout de même vous la faire découvrir. La señorita Maryposa est une artiste drag inspirée par les arts vivants. Elle désire faire vibrer avec un personnage féminin, féministe, chic et passionné. Elle anime avec joie et vivacité les soirées de la Maison éclose aux côtés de ses sœurs et cherche à inclure le public dans un univers bien à elle. Ses performances sont aussi douces que puissantes et font découvrir au public fidèle de la maison des chansons à textes engagées qu’elle mime avec conviction, accompagnée de ses plumes et de ses cache-tétons.
Nous remercions les filles de la Maison éclose d’avoir pris le temps de répondre à nos questions, dans l’amour et la bienveillance. Chères lectrices et chers lecteurs, si cette interview vous a fait dire : « Mais c’est génial ! Il faut que j’aille les voir ! », n’hésitez pas à suivre la page Instagram et Facebook de la Maison éclose afin d’avoir toute son actualité ainsi que ceux de Andrea Liqueer, Maryposa, Vicky Lips, Bonne-Bienveillante Déchéance et Tiny Beast Prince.
Infos pratiques :
Pour les (re)découvrir :
Louise Naudot | 26.04.2019
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