MIKA, jeune artiste installé à Bordeaux, nous présente son exposition INSTINCTS à l’Institut Culturel Bernard Magrez jusqu’au 1er septembre. L’artiste nous révèle une vingtaine de peintures créées pour l’occasion mettant en scène ses personnages dans un rapport de l’homme à la nature et l’animal.
Le choix du titre, INSTINCTS, pour présenter son travail vient tout d’abord du fait que la peinture représente pour lui quelque chose de presque machinal mais cette exposition montre aussi un retour au côté primaire, un lien entre l’homme et l’animal, le fait de revenir à une symbiose entre nous êtres humains et la nature.
Derrière ses toiles, de nombreuses heures de croquis, de recherches, et un travail préparatoire important, c’est pourquoi l’artiste a tenu à exposer quelques sketchs.
« C’est important de montrer les petites choses. De nos jours, on oublie d’être attentif à ces petits détails ! »
Il a essayé de retranscrire cette vivacité entre la main et l’imaginaire tout en gardant cette spontanéité dans son travail. On distingue d'ailleurs deux temps dans la scénographie de l’exposition : Un côté aux influences ethniques, certainement marqué par les années qu’il a passé à vivre en Calédonie, et un autre qui découle de son travail sur murs pour apporter un décalage puisque le geste est différent et les coulures disgracieuses comme fonds de ses peintures.
On notera des formats plus petits, sur bois, ce qui n’est pas anodin puisqu’il est menuisier de formation. Ces dessins apportant une matière chaude au milieu des toiles sont un moyen d’aller plus loin dans la narration, comme avec ce personnage à mi-chemin entre l’homme et le robot qui est mis en scène. Ces croquis lui permettent de trouver l’univers adéquat à ses toiles.
Serait-ce une vision d’un avenir de l’Homme ? A travers son travail artistique, ou ce personnage à grosse tête est toujours présent, nous pouvons constater que l’Homme devient un vestige dans cette nature où l’animal reprend peu à peu le dessus. Cependant et malgré le sujet légèrement sombre, les peintures restent vives et colorées.
Au fil des années, les personnages se sont creusés, vidés et remplis par d’autres éléments, le plus souvent des oiseaux ou des poissons, tout en jouant avec les couleurs. On trouve aussi une note de surréalisme bien que ce ne soit pas la seule référence, il y a toujours une pointe de poésie et de mélancolie, renforcées par le regard des personnages, souvent cachés, qui ne regardent pas le spectateur en face.
Certains personnages portent un masque afin de permettre aux visiteurs d’associer l’homme et l’animal, peut-on en déduire que l’homme se déguise pour retrouver sa nature animale ..?
Infos pratiques :
Exposition du 28 mai au 1er septembre 2019
Du vendredi au Dimanche de 13h à 18h
Institut Culturel Bernard Magrez, 16 rue de Tivoli, Bordeaux
TEASING
Astrid Van Der Waren | 26.06.2019
© Astrid Van Der Waren
Comentários