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Garorock : journal de bord

Dernière mise à jour : 23 sept. 2020

Samedi 12 Septembre, à Marmande, dans le Lot-et-Garonne, Garorock a fait son festival sous un format inédit pour lui : 1 journée. Ce format réduit fût l’impact de la crise sanitaire du Covid-19 qui, depuis mars a bloqué toute vie culturelle. Au moment où nous sommes privés de vie nocturne, de partage, d’écoute live et de danse, Garorock a su tenir bon et promouvoir la culture pour donner une lueur d’espoir post-covid. Prouvant que des événements peuvent être maintenus, dans des normes sanitaires strictes mais tout autant respectées par les festivaliers que par les acteurs de cet événement. On vous présente Garorock fête sa rentrée.

© Alexandre Feyfant

Que devons-nous faire ? Rester chez nous en prévention du Covid19 afin de limiter les risques de transmission ou montrer que nous pouvons, de façon modérée et responsable, se présenter et vivre des événements sous les préconisations et règles de l’État. Les questions fusent, déroulant un amas de problématiques en tout genre qui se suivent et s’entremêlent. Tout ceci est encore bien trop brouillon et trop frais pour avoir un retour constructif sur la question. Depuis 2014, promouvoir la culture à travers la Nouvelle-Aquitaine est notre interêt. Alors les plus téméraires et entêtés de l’équipe sont allés à Garorock fête sa rentrée, pour vivre un événement post-covid. A quoi ça ressemble ? Comment les gens vivent ça ? Comment vivez-vous cela ?

15h30 : Nous sommes arrivés au Parc des expositions un peu après le début de l’événement pour éviter de rencontrer des foules et d’augmenter le risque de propagation. Une fois nos pass en main et nos autorisations de circuler avec notre appareil photo, nous avons fait un tour pour découvrir ce bébé Garorock, le petit nouveau installé en plein centre et non pas sur la plaine de la Filhole, pincement au coeur tout de même. Une bandas se déplaçant dans toute la zone festival était présente pour animer les arrivants. Le food truck Garorock ainsi que le bar Garorock était là, face à nous dès notre arrivée. Nous sommes partis nous prendre des bouteilles d’eau au vu de la chaleur, du port du masque et de la fatigue - nous n’aurions pas tenu longtemps sans elles. Surprise au bar : on paie par carte, l’emblématique bracelet n’est pas de mise. 2ème pincement mais super pratique : notre cagnotte, c’est notre CB.



16h : Partant comme 2 conquérants avec notre butin, nous avons pu découvrir en face du bar Garorock les fameux partenaires Spritz Apérol avec son bar orange emblématique et Ricard son bar jaune. On commence à découvrir une foule avec des chapeaux et des tee-shirts Ricard. Ça y est, l’esprit festivalier est de mise puisque SO UNITY commence. Nous rigolons et commençons à regarder le public de plus près et nous découvrons maquillage à paillettes, costume Spider-man et sombrero, tenues Coachella et des costumes à base de loupiotes et leds, vivement ce soir pour voir ces petites lumières s’activer sur la piste ! Le temps est bon, le ciel est bleu, on a bien hâte de danser et mettre le feuuuu.



16h30 : Nous arrivons en zone presse où nous retrouvons Beau Voir média musical bordelais et GGposey média toulousain ! Nous nous posons avec notre Spritz et on papote. On est surtout ravi de revivre ça, voir du monde ainsi que les autres médias, faire des photos, avoir ce semblant de liberté. Ça fait du bien quand même. Merci Garorock <3.

17h30 : Nouveaux copains de festivals, Avec GGposey et Beau Voir, nous nous sommes posés devant Voilaa sound system pour profiter de la journée. Appareil photo à la main, on découvre que la foule devant la scène porte son masque, à des distances entre tous pour circuler, ne pas se toucher et faire attention. Ça fait plaisir d'avoir un événement responsable. Alors on danse, on rigole, on est heureux, on vous fait des stories.

18h30 : Biga*ranx arrive, nous rappelle de porter le masque et de faire attention. On danse, on rigole, on chante, on photographie, encore et encore. C’est si simple et pourtant si difficile de vivre ça maintenant. On repart discrètement manger des tomates cerises et se resservir un verre de spritz au coin Presse, le temps que Mezerg arrive. On croise des membres de Garorock nous annonçant combien nous sommes, dîtes un chiffre ? Non, car nous étions 2777. 2777, sans problème, sans coma, sans plainte, sans différend entre festivaliers, avec un respect du lieu et des déchets, des masques... Des équipes nettoyage étaient présentes tout au long de la journée pour entretenir et faire de la prévention, des équipes devant chaque stand étaient là pour nous distribuer masques ou gel hydroalcoolique gratuitement avant de rentrer dans la file. Les gens se séparaient pour ne pas être agglutinés et laisser de l’espace à chacun.

20h. Mezerg arrive et entame un show au clavier légendaire. La moitié de notre groupe est tout devant pour faire des photos. L’autre moitié est restée danser et regarder. Quand nous nous retrouvons une fois les photos finies, nous rejoignons les festivaliers, les déguisés, les plus téméraires qui ont voulu vivre ça aussi cette année. Sourire jusqu’aux oreilles, les sets s’enchainent sans pouvoir se rendre compte du temps qui passe. C’est beau, c’est fluide, Déjà un an que nous ne l’avions pas vécu. Et combien de temps après ?

Il est déjà 21h15 quand Mezerg nous laisse pour que Synapson démarre avec Djon Maya Mai en feat avec Victor Démé qui nous pousse à chanter « Tié la famille » à l’unisson. Il commence déjà à faire nuit et nous n’avons pas vu le temps passer… Ça fait du bien cette effervescence de bonne humeur.

Un danseur enflamme la scène masquée et donne une super dynamique au duo français. Les loupiottes commencent à s’allumer sur nos festivaliers, ça brille !

L’équipe s’est scindée en 2 à un moment, car Bon Entendeur est arrivé en mode disco sur des sons des années 80, et en vraie fanatique, je me suis perdue devant la scène. Lumières dansantes, Spider-man activiste, tour de verres Ricard, pas de danse endiablés, Le temps est bon, le ciel est bleu, j’ai des amis qui ne sont plus à portée d’yeux. Bon, on s’est retrouvé à la zone presse, à côté de la scène, reboosté de bonne humeur et de Spritz. Et on danse, danse, danse… jusqu'au bout de la nuit ?



Feder arrive… La team photo s’empare de leurs appareils et vont mitrailler le dernier artiste de la soirée pendant que nous dansons et regardons tout le monde heureux.

Alexandre revient et on danse, on rit, il photographie, on story, on chante, il photographie encore.

Jusqu’à la fin, cet air de festival nous restera dans le coeur. On se faufile avant la fin, on s’assoit et on débat du moment. Il y en aura d’autres de ces moments ? Quand est-ce qu’il sera possible de le revivre ?

A la sortie, nous découvrons une distribution générale de gel pour les mains, de masques, d’éthylotests. L’équipe Garorock est en prévention totale pour cet événement pour qu’on puisse apprécier le moment dans les meilleures conditions qui soient. Tout le monde a joué le jeu du respect des règles sanitaires, du lieu et de la santé de chacun. Merci à eux, merci Garorock.


Le festival a pu prouver que la vie culturelle était possible, qu’il y a possibilité d’être responsable, engagé, et fêtard.
 

Océane Thomarat I 23/09/20

© Alexandre Feyfant

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