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HOBO CINE, la première école d’acteurs s’installe au coeur de Bordeaux.

Dernière mise à jour : 11 déc. 2019

HOBO CINE, la première école d’acteurs s’installe au coeur de Bordeaux.

Vendredi 22 novembre dernier, on a rencontré Loïc Pottier, directeur de la nouvelle école d’acteurs de cinéma Hobo Ciné qui ouvrira à la rentrée de janvier 2020 au coeur du quartier Saint-Michel. Au sein des locaux, un décor accueillera les futurs élèves et à cette occasion, il nous a accordé un petit moment afin d’en dire davantage sur lui ainsi que sur son projet à venir.

Bonjour Monsieur Loic Pottier. Je vous remercie tout d’abord pour le temps que vous nous accordez pour cette interview. Vous êtes le directeur de l’école HOBO, première école de cinéma sur Bordeaux qui ouvrira à Saint-Michel à la rentrée de janvier 2020. Est-ce que vous voulez bien tout d’abord vous présenter, nous en dire un peu plus sur votre projet ?

L’idée dans ce projet de faire une école d’acteurs de cinéma était de créer une passerelle entre Bordeaux et Paris, et de permettre aux élèves lors de ce cursus sur 2 ans de rencontrer de vrais professionnels du métier et apprendre d’eux. Pour cela, nous proposons des semaines de 25 heures d’enseignement, encadrées par 7 coachs qui sont aussi comédiens, réalisateurs ou coordinateurs, qui travailleront sur des modules différents (interprétation, émotion, improvisation). Cette formation a pour objectif d’être acteur, non par le biais du théâtre, mais bien celui du cinéma.

Des masterclass (rencontres avec des professionnels parisiens du métier) permettent de créer une passerelle entre Paris et Bordeaux en cela que les bordelais peuvent rencontrer ces pros parisiens et s'ils le veulent, aller à Paris après leur cursus à HOBO ciné.



Vous avez été acteur dans de nombreuses séries télévisées comme Caméra Café diffusée sur M6, Central nuit ou préjudices sur France 2 ainsi que réalisateur de films tels que A SAMUEL en 2011. Vous avez également dirigé de nombreux acteurs, parmi eux Sabrina OUAZANI, Eric SAVIN ou encore Joséphine DERENNE. C’est donc un parcours très riche que vous avez là. Comment vous est donc venue cette idée et surtout cette envie d’ouvrir une école de cinéma à Bordeaux ?

J’ai travaillé essentiellement sur Paris, j’ai été comédien pendant 12 ans puis j’ai travaillé après comme réalisateur et comme coach. Cette volonté d’être coach m’est apparu lorsque je faisais passer des castings. Il y avait un réel fossé entre ce que l’on attendait et la prestation des comédiens, car il n’y a pas énormément de stages de cinéma. Des réajustements étaient donc nécessaires, par des stages personnalisés par exemple. Je suis arrivé sur Bordeaux avec cette idée de monter cette école proposant une vraie formation de cinéma. Pourquoi Bordeaux ?

Pour une question de décentralisation, c’est une école que l’on ne propose pas sur Paris, puis également pour le cadre de vie. L’objectif était que des comédiens vivant ici, aient leur chose de devenir de vrais comédiens de cinéma.

Pour ce projet de première école d’acting à Bordeaux, vous être accompagné d’une équipe solide, à commencer par le parrain, David Mora. Nous savons que vous l’avez coaché avant son arrivée sur la fameuse série Scènes de Ménages et que vous avez travaillé ensemble, en particulier à l’écriture de longs métrages. Comment et pourquoi avez-vous choisi de collaborer ensemble ?

Pourquoi ce choix ? Déjà parce qu’il est bordelais d’origine, mais c’est surtout un ami avant tout. Le fait qu’il soit le parrain tombait sous le sens pour moi, il a un réel engagement et est très fier que cette école voit le jour à Bordeaux.


Vous proposez un parcours très riche d’enseignements, que ce soit par le biais de vous intervenants ou des outils cruciaux à mobiliser dans ce métier. David Mora dit lui-même je le cite « être acteur de fiction, ça demande une réelle formation ». Ma question est donc la suivante, apprend-on à devenir acteur comme on apprend un tout autre métier ?

Oui, bien sûr. On pense toujours que c’est un métier qui ne s’apprend pas, une fois que les gens commencent à s’y intéresser ils réalisent que c’est un métier qui s’apprend. Si je vous mets une caméra devant le visage en vous disant de jouer, vous aurez du mal à être à l'aise avec ça. Evidemment, il y a des acteurs tels que Romain Duris qui ont eu une carrière mais qui ont été trouvés plutôt dans la rue. Cédric Klapisch pour l’un de ses films l’a trouvé dans la rue car il y avait un caractère. Il a donc commencé à faire cela par improvisation, mais s’il a aujourd’hui cette carrière c’est qu’il a travaillé pour être acteur. Je veux dire par là que l’on peut commencer sur un projet parce qu’on possède un naturel inné mais si l’on ne travaille pas son instrument, comme un musicien travaille le sien, ça ne peut pas fonctionner.

Vous dites vous-même « un acteur doit trouver sa liberté de jeu à travers des contraintes », on trouve dans cette même phrases deux termes qui pourraient s’apparenter antinomiques, quelles sont donc, selon vous, ces contraintes essentielles au devenir d’un acteur de qualité ?

Les contraintes, c’est la direction d’acteur. Elle ne sera pas la même en fonction du réalisateur ou metteur en scène. Les contraintes sont d’abord techniques (mouvements de caméra, le comédien doit avoir la sensation que c’est lui qui guide la caméra et non l’inverse, mais je parle surtout de cadres. C’est comme si vous aviez un carré et la liberté d’aller où vous voulez tant que vous restez à l’intérieur de ce carré, tout en canalisant. Il est important de ne pas être trop anarchique pour ne pas perdre en pertinence.


Votre école est ouverte aux débutants avec ou sans expérience, des amateurs comme comédiens professionnels ou intermittents du spectacle, il faut avoir 18 ans pour candidater. Les inscriptions sont déjà ouvertes depuis octobre. Cependant le quota maximum d’élèves dans une classe s’élève à 15, ce qui est relativement peu finalement, sur quels critères fondez-vous donc votre recrutement ?

Le mot clé, c’est la motivation, une simplicité de travail. L’idée de l’école est d’apprendre à des débutants ou à des comédiens de théâtre d’évoluer dans cette spécificité audiovisuelle. Le critère c’est juste de la réelle motivation car pendant ces deux ans, il nous tient à cœur de travailler avec chaque personne, on ne laisse personne derrière, on cherche à trouver la différence, l’univers de chacun et de les emmener dans le bon sens, c’est pour cela que c’est un parcours personnalisé.

En quoi consiste votre suivi post-formation ?

Les élèves auront tous les outils pour commencer à travailler (bande démo, CV à jour, photos), ils disposeront d’un bagage nécessaire. Mais derrière cela, il y a un vrai suivi. Nous sommes en train de travailler pour pouvoir prendre des demandes de casting et les proposer à nos apprenants pour qu’ils puissent s’essayer professionnellement. En parallèle, ils peuvent aller sur Paris. Nous sommes là pour eux, pour répondre à leurs questions, les coacher s’ils veulent travailler une scène et la passer en audition. Il y a un réel encadrement.



Et enfin si vous ne deviez citer que trois adjectifs, quelle serait votre définition d’un bon acteur ?

Ce n’est pas une question facile. Je dirais, la liberté, la patience et l’acharnement.

J’ai également eu l’occasion d’interwiever Benoît Michel, futur coach “Interprétations” d’HOBO CINE. Il a répondu à mes questions quant à son rôle à venir.

Bonjour Monsieur, tout d’abord, comment vous-est venue l’idée ainsi que l’opportunité de devenir coach au sein de cette école ?

J’ai travaillé quelques années à Paris avec un coach, en particulier sur mes émotions afin de préparer un casting. J’ai également travaillé avec Loïc Pottier. Nous venions de la même région qui est celle des Charentes et cela faisait quelques temps qu’il avait ce projet d’ouvrir une école sur Bordeaux. Quand il s’est lancé, il s’est tourné vers moi en me proposant d’être coach “Interprétations”, proposition que j’ai accepté avec grand plaisir. Très attaché à ma région, j’ai trouvé qu’ouvrir cette école était une excellente idée.

© Agence MYC

En quoi consiste le coaching « interprétations » ?

Nous sommes plusieurs coachs “Interprétations”. J’ai rencontré mes collègues rapidement en rendez-vous presse. Mon travail est axé sur l’improvisation. L’objectif est de permettre aux élèves qui ont envie de jouer tel personnage ou telle scène d’en être capable, de disposer des clés nécessaires pour que cela soit réaliste et crédible. Mon travail va également s’articuler sur l’unité du groupe, ce qui est crucial au sein d’une promo, sachant que les élèves vont travailler ensemble sur plusieurs années. Pour cela, je vais déployer tout un tas d’exercices afin de fortifier la cohésion d’équipe et l’envie de s’aider entre eux, se soutenir.



Comment pensez-vous que se dérouleront les séances de coaching? Avez-vous des appréhensions par rapport à cela ? Pensez-vous être heurté à certaines difficultés ?

Il s’agit là de métiers basés sur des humains avec des humains, c’est donc assez difficile à dire. Il est nécessaire de s’adapter en fonction des personnalités de chacun. Je vais établir une préparation en amont, où je vais les guider. Le premier principe, c’est qu’ils se fassent confiance et s’ils ont envie d’atteindre un but, leur permettre de l’atteindre. Je n’ai pas d’appréhensions à vrai dire, j’ai surtout hâte de les rencontrer et que l’on travaille ensemble. Ma définition du coaching, c’est de les laisser faire leur cheminement eux-mêmes, tout en étant là pour les guider, et leur amener les clés nécessaires pour aller là où ils veulent aller.


Merci à Loïc Pottier, Benoît Michel, ainsi qu’à toute l’équipe HOBO CINE pour cet entretien.


INFOS PRATIQUES :

Hobo Ciné Ecole d'Acteur de Cinéma 47 Rue des Menuts, 33000 Bordeaux



 

Léana ZOCOLAN I 04/12/2019

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