Isue de deux collectifs : GIDB (Girl Do It Better) et Shadowg Squadd, Andy4000 a su faire ses preuves et s’imposer sur le devant de la scène, aux côtés de rappeurs, ou en solo. Née dans les années 90, Andy mêle le hip hop, la trap à la musique électronique, et se réinvente désormais à la radio, où elle a désormais sa propre émission, Andyrect Show sur Rinse France. Présente au Let It Free, nous avons eu le plaisir d’échanger avec elle sur ses futurs projets, sa musique, son parcours.
Tout d’abord, merci de prendre le temps de répondre à mes questions, peux-tu nous parler un peu de toi, te présenter en quelques mots ?
Mon nom c’est Andy4000, j’ai 28 ans, je suis DJ parisienne, animatrice host radio pour Rinse France. Je suis programmatrice musicale pour Good Sisters, je fais partie du podcast Good Sisters, on est dans une démarche où on va élever la voix des femmes, à travers le spectre, le médium de la fête. Le Covid-19 nous a amené à modifier notre direction artistique, et nous sommes devenues plus activistes, féministes. Je suis DJ hip-hop, je passe aussi de la musique électronique, je n’ai pas vraiment de genre attitré, là où sa fusionne, on teste et ça marchera.
As-tu souffert de la période Covid, justement ?
C’était difficile oui, ton cerveau au bout de trois mois perd ses habitudes, et moi j’avais justement perdu l’habitude de mixer.
J’ai commencé à mixer il y a 6 ans maintenant, on va dire que les endroits qui m’ont le plus formé sur Paris c’est Le Jeune, ainsi que Favela Chic, j’ai commencé très tôt à faire des boîtes de nuit
Tu n’as pas de matériel chez toi pour mixer ?
Non, je n’ai pas de matos, j’ai vraiment appris sur le tas. J’ai commencé à mixer il y a 6 ans maintenant, on va dire que les endroits qui m’ont le plus formé sur Paris c’est Le Jeune, ainsi que Favela Chic, j’ai commencé très tôt à faire des boîtes de nuit. Je me suis vraiment ancrée à la Wanderlust et à la Machine du Moulin rouge. Bref, pas de DJ sets pendant trois mois, mon esprit s’y était habitué, mais la il y a une reprise, qui est exponentielle par rapport à la charge de travail que je voudrais fournir. J’ai essayé de me réinventer à travers la radio, avec le Andyrect Show, sur Rinse France tous les jours de 17h à 19h.
Justement, j’ai vu que tu étais sur Abidjan cette semaine, avec ton émission de radio, quel était le projet ?
On s’est exporté à Abidjan où j’ai reçu DJ Jacob & PDK, la scène locale rap : Paulo Chakal & Famas, un producteur événementiel qui s’appelle Young Nouchi et à la fin j’ai interviewé Djibril Cissé qui était déjà venu mixer dans mon émission.
Pourquoi Abidjan ?
Je pense qu’il y a quelque chose à faire, en Afrique, musicalement, et il y a également des choses à apporter. Le public africain est très chauvin, très difficile, c’est un challenge d’amener de nouvelles sonorités.
Dans Andyrect Show, es-tu là pour repérer des gens, les faire connaître au grand public ?
Je ne répète pas, je dig de tout, j’invite des artistes connus et reconnus, et parfois des artistes moins connus. C’est cool de pouvoir partager tous les jours de la musique, de faire de la recherche de contenus constamment.
Mon émission c’était un moyen pour moi de me réinventer, je vais continuer la musique. J’ai beaucoup de choses qui arrivent ...
Du coup maintenant que tu as ton émission, compte-tu continuer la musique ou allier les deux ?
Mon émission c’était un moyen pour moi de me réinventer, je vais continuer la musique. J’ai beaucoup de choses qui arrivent, je suis également la DJ de Lala&ce qui malheureusement ne pouvait être là ce soir, avec qui je vais partir en tournée.
On a une date à Marseille prochainement, on compte voyager.
Le reste de l’année tu es DJ uniquement sur Paris ?
Je suis résidente à Paris mais j’ai toujours été sur d’autres festivals, je bouge beaucoup, à Saintes, à Nantes, Lyon avec des artistes comme 13 Block, Zola, Koba LaD à ses débuts.
J’ai eu également la chance de faire quelques dates à l’étranger, une à Londres et une en Allemagne, Suisse, Espagne.
À partir de quel moment as-tu réussi à en vivre ?
L’année 2018 a été une année phare pour moi, c’est là que j’ai commencé à rouler ma bosse. C’est difficile d’en vivre au départ, même si j’ai la chance d’avoir mon statut d’intermittent. C’est un boulot qui te demande beaucoup de temps, d’énergie, là par exemple je reviens tout juste d’Abidjan, j’y étais hier, je n’ai pas beaucoup dormi.
C’est de l’adrénaline, j’ai besoin de me relancer. Là mon été va être chargé, par les tournées, les événements à Paris vont reprendre, je ne vais pas me plaindre, j’ai passé un an et demi à attendre ce moment.
J’ai vu en effet que tu étais sur Abidjan hier, ce matin tu avais un événement à Paris… C’est un rythme quotidien ou uniquement parce qu’on est sur une reprise ?
Oui, j’avais un DJ set ce matin à Paris de 3h30 à 5h au Off White à Paris puis à 11h je mixais au même évènement. Mais ce rythme, cette fastlife c’est parce que c’est la reprise, et j’en ai besoin quelque part. C’est de l’adrénaline, j’ai besoin de me relancer. Là mon été va être chargé, par les tournées, les événements à Paris vont reprendre, je ne vais pas me plaindre, j’ai passé un an et demi à attendre ce moment.
Le 30/07 je fais ma programmation au Pampa, où je fais ma propre line-up avec des guests, en espérant ramener la petite crème du rap français, mélanger les genres.
En tout cas je te remercie pour tes réponses et le temps accordé, je vois que tu sais te réinventer, ajouter des cordes à ton arc.
Il le faut, c’est ce que le président nous avait demandé, et je suis contente de pouvoir apporter de nouvelles choses chaque jour, c’est du challenge.
Léa Vincent | 22/07/2021
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