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Maxime Gasteuil arrive à L’Arkea Arena

L’enfant du pays Maxime Gasteuil s’apprête à investir son tout 1er zénith ici même à Bordeaux le 14 décembre prochain, un bel aboutissement pour ce Saint-Emilionnais d’origine fraîchement débarqué à Paris. Petit à petit, l’humoriste (repéré notamment grâce à ses vidéos hilarantes sur Instagram) prend du galon et peut se targuer d'enchaîner les dates à guichet fermé avec son spectacle « Maxime Gasteuil arrive en ville ». C’est justement son arrivée à Paris qui lui inspira ce spectacle : pas facile de s’adapter à la frénésie parisienne quand on est un provincial !

Feather a rencontré Maxime Gasteuil autour d’un café pour parler de son spectacle, d’Instagram et de Bordeaux, avec beaucoup d’humour et d’humilité.

© Arié Elmaleh

Bonjour Maxime, comment vas-tu?

Bonjour Feather! Ca va très bien! Je suis là pour parler de mon spectacle que je vais jouer à Bordeaux le 14 décembre prochain et j’ai très hâte! Je suis originaire de la ville de St Emilion donc pour moi c’est super. C’est un peu un tournant dans ma carrière car on commence à ouvrir des zéniths en France et je tenais à ce que le 1er soit à Bordeaux, comme c’est ma ville de cœur et un peu d’origine. Je suis trop content d’être là.


Tu insistes beaucoup sur le fait que tu viens de St Emilion, c’est un peu ta marque de fabrique. Il y a encore des gens qui ne sont pas au courant ?

J’ai joué pas mal dans le Sud : Nice, Pégomas, Cannes, Montpellier, … et tout le monde pense que je suis du Sud ! A Montpellier je suis Montpelliérain, à Marseille je suis Marseillais, … Il y a même des gens à la fin du spectacle qui me demandent si c’est vrai que je viens de St Emilion, comme si c’était extraordinaire. En général, je dis que j’ai tout inventé pour ce spectacle, qu’à la base je suis de New York.

© Laura Gilli

Tu viens jouer ton spectacle « Maxime Gasteuil arrive en ville » à l’Arkea Arena : c’est une belle promotion de jouer à l’Arena après le théâtre Fémina ? La prochaine étape c’est le stade des Girondins de Bordeaux ?

Eh bien pourquoi pas faire « une Big Flo et Oli », remplir le nouveau stade bordelais… Attends tu viens de me donner une idée ! Pourquoi pas faire le Matmut ! Bordeaux a été une étape importante dans ma carrière : j’ai commencé à Paris dans une salle de 50 personnes vide, mais vraiment vide, pendant 6 mois, et après j’ai fait un café-théâtre parce que je n’avais plus de sous et qu’une salle à Paris ben tu la paies… Puis Nantes a été ma première date de tournée de toute ma vie et ensuite je suis venu à Bordeaux, on a rempli un petit café théâtre près de la place Camille Jullian, puis on a fait 2 Trianon complets, le Femina, et maintenant on fait l’Arkea Arena ! Je suis assez content, les gens répondent présents. J’y suis allé récemment pour voir un concert et je me suis dit « Waow, je vais jouer là ! ». J’ai un peu l’expérience des grandes salles grâce à des 1ères parties, mais là cette fois c’est à moi, c’est la folie.

© Laura Gilli

Cela fait maintenant 1 an que tu joues ton spectacle, et tu n’as pas fini puisque tu as des dates prévues jusqu’en décembre 2020. Est-ce que 2 ans de tournée c’est long ? Tu n’as jamais marre de tes blagues ?

Je pense que ce spectacle va continuer jusqu’au moment où on va sortir le film du spectacle. Je suis assez fier de ça. On veut boucler la boucle avec ce film. 1 an pour un spectacle d’humoriste c’est assez jeune finalement. Je pense que fin 2020 / début 2021 ça sera terminé car on est déjà sur le squelette du deuxième. Le film est un peu un teaser du 2ème spectacle. C’est du spectacle vivant donc ça s’étoffe au fil du temps. Dans un one-man show, le public fait vivre le spectacle donc il y a toujours de nouveaux sketchs, de nouvelles choses que tu gardes, c’est jamais la même chose, c’est toujours un moment unique. Tout ce que je ne mets pas sur Instagram, je le garde pour le show parce que je veux vraiment dissocier les 2. Les gens qui viennent voir mon spectacle ne verront jamais ce qu’ils ont vu dans mes vidéos. Je n’ai pas envie que ce soit déceptif pour eux. Je mets un point d’honneur à ce que mes sketchs sur scène ne se retrouvent justement que sur scène. Il y a des personnages que l’on retrouve, comme la blogueuse, qui m’avait fait connaître sur les réseaux, mais ce ne sont pas les mêmes vannes que dans mes vidéos. De transformer le virtuel en réel c’est assez fou.

© Laura Gilli

Peux-tu peux nous parler de la genèse de ton spectacle ?

C’est un gars d’un village de 2000 habitants en Province, village connu dans le monde entier grâce au vin, qui arrive à Paris pour devenir humoriste et qui prend Paris en pleine gueule, parce que la réalité ce n’est pas ce que l’on voit dans les films qu’on se le dise ! C’est comme quand tu vas à Notting Hill, tu ne tombes pas amoureuse dans une librairie. Après, je suis très heureux d’y vivre parce que je suis quelqu’un d’assez impatient et Paris est une ville qui va vite, tout se transforme assez vite si tu travailles et que tu fais les choses comme il faut. Il y a évidemment des mauvais côtés comme le stress des gens, l’individualité, etc, mais tu peux vivre à Paris avec ta façon à toi d’y vivre. J’ai rendu mon quotidien très convivial, à la façon bordelaise, avec mes adresses, mes potes, ma façon de bosser, ma façon de voir les choses.


Tu dis souvent que c’est la vie de tous les jours qui t’inspire, du coup j’essaie d’imaginer ton quotidien : est-ce que tu es toujours en train d’analyser les situations dans lesquelles tu es ? Est-ce que tu te dis souvent « tiens ça ferait un bon sketch » ?

Avant j’étais comme ça, je courais après les vannes, mais en fait je me suis rendu compte que plus tu veux faire quelque chose moins tu le fais, donc il faut un peu laisser couler. Je ne me dis pas de rien foutre la journée, mais je vis tout simplement. Mon travail, mes balades, mes rencontres, mes restos, tout cela m’inspire au quotidien pour mes sketchs. Je n’essaie pas d’être accroché à la branche jusqu'à ce que la sève sorte : reste assis sous l’arbre et ça va tomber. Good vibes tu vois !

© Laura Gilli

Peux-tu nous faire un petit teasing en nous parlant d’un des personnages que tu joues sur scène ?

Je peux vous parler de DJ Bruno, le DJ de boîte de nuit de province. Pendant ma jeunesse à St Emilion, il y avait un club qui s’appelait Le Bois de l’or, que j’appelle le Phoenix disco club dans le spectacle, et le DJ de la boite était un peu un cliché du DJ de province : 45 ans, peroxydé, habillé comme un jeune de 16 ans, qui veut te mettre une ambiance mais qui ne fait que parler donc il te bousille tous les morceaux, finalement tu danses pas et t’as juste envie de le taper. C’est le DJ qu’on retrouve un peu partout dans les boîtes de province sur les parkings à côté d’un Gifi ou d’un Monsieur Meuble. Il sera dans mon spectacle !


Tu t’autorises tout quand tu écris tes sketchs ?

Je ne me fixe pas de limite, je parle de ce qui me fait rire, de ce qui me plait. Par contre, je n’ai pas envie d’aller dans des domaines ou des sujets que ne maîtrisent pas. Déjà parce que ça ne va pas me faire marrer d’écrire là-dessus, et parce que je ne vais pas être assez robuste pour faire une interview dans laquelle on va m’interroger dessus. Je fais vraiment ce que je sais faire, j’ai envie que ce soit une fête, que les gens décrochent pendant 1h30 et que ce spectacle nous réunisse tous ! J’essaie d’apporter ma pierre à l’édifice pour donner de l’espoir, faire du bien. Quand les gens sortent du spectacle en me disant que je leur ai changé les idées, ou que je leur ai donnée envie de changer de vie, c’est génial. C’est le meilleur retour du public, c’est ce que je veux faire.

Tes vidéos sur Instagram font régulièrement le buzz, peux-tu nous révéler l’envers du décor ? Tu te prépares, tu te coiffes, tu te maquilles, ou c’est hyper spontané ?

C’est totalement spontané ! Bon souvent je me déguise, je mets des perruques, des tenues, mais sinon ce n’est pas particulièrement préparé. J’avoue si vraiment j’ai une sale gueule, je ne la fais pas. Cela m’est arrivé une fois, j’avais des boutons et j’étais blanc, je me suis dit « non on la fera demain, ou après-demain, ou dans 15 jours, mais là ça va pas ». En général je suis au bureau, je travaille sur des trucs et à un moment ça me vient, je me lève, on a une armoire avec des conneries que j’achète toutes les semaines, genre des perruques, je la mets et puis c’est parti ! Sur Instagram, je ne poste pas non plus toutes les semaines, je n’ai pas de rdv fixe avec mes followers. Là début octobre je n’avais rien, je n’avais pas posté depuis 10 jours, je mettais des stories mais je n’avais rien à poster parce que je voulais que ça me fasse rire avant tout, sinon je ne vois pas l’intérêt. Je suis des comptes d’humoristes qui sont parfois à mourir de rire, et qui sur d’autres vidéos sont moins bons : quand tu veux tellement en faire, finalement tu privilégies la quantité à la qualité, et je n’ai pas envie que la qualité de mes vidéos soit en dents de scie. Je veux que la vidéo d’après soit encore meilleure que la précédente.

Tu as donc un processus différent entre l’écriture de tes vidéos et l’écriture de ton spectacle ?

Les gens qui viennent à mon spectacle sont majoritairement des gens qui m’ont découvert sur Instagram, donc je n’ai pas envie que le spectacle leur paraisse déceptif ou qu’ils aient une sensation de déjà vu. Les sketchs de mon spectacle sont exclusifs. Instagram c’est une vitrine. C’est un peu comme si j’étais maraîcher : j’ai mes fruits et légumes devant ma boutique, et si vous goûtez et que ça vous plait, vous entrez et vous achetez ! Mes vidéos ce sont des échantillons de Maxime Gasteuil, si les gens adhèrent ils viennent voir le contenu sur scène. Moi je paie mes shots sur Insta et si vous voulez vraiment boire du grand cru, vous venez à mon spectacle !


Faire de la promo, c’est un exercice qui te plait ? Tu as été dans un canapé sur LCI, sur une péniche, face à Daphné Burki dans Je t’aime, etc, dans la Boîte à questions … tu es à l’aise partout ?

Oui tout à fait je m’y sens bien ! Tu rencontres des gens bienveillants. Comment je peux ne pas être content d’être là, c’est grâce à toi et à tous ces gens que je vais être vu et que je vais remplir des salles ! Pour moi, les médias sont un atout majeur dans une carrière. En général, ce sont des gens qui ont envie de bosser avec toi, qui ont envie de te mettre en avant, qui viennent voir ton spectacle, qui kiffent ton travail… c’est plutôt cool. Y’a pire quand même, on est souvent dans de beaux endroits en plus.


Merci beaucoup Maxime !


INFOS PRATIQUES :

Les places pour le spectacle sont en vente ici.

20h30

 

Lauren Georges | 24/11/2019

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