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Rencontre avec Pépé, saxophoniste du groupe Deluxe

Dernière mise à jour : 21 mars 2023

Après 15 ans d’existence, de la rue aux plus grands festivals français et internationaux, après des centaines de concerts très vite complets, Deluxe arrive à Bordeaux en avril ! Pépé, saxophoniste et pianiste du groupe nous a accordé un peu de son temps dans le cadre du Moustache Gracias Tour. Le groupe, originaire d’Aix-en-Provence est composé de six potes au style musical hybride : hip-hop, soul, funk, jazz. Formé en 2007, on y retrouve Liliboy au chant, Kaya à la basse, Kilo à la batterie, Pépé au saxophone, Pietre à la guitare et au piano, et Soubri aux percussions.

© Gwenaëlle Gaudy

Mais qui est Deluxe ?

Bonjour Pépé ! Tu es le saxophoniste et pianiste du groupe. Pour commencer, peux-tu revenir sur la genèse de Deluxe ?

Cela s’est fait en plusieurs étapes puisqu’au départ c’est une histoire d’amitié qui a commencé sur les bancs de l’école. Le batteur Kilo et le bassiste Kaya se sont rencontrés à l’âge de 6 ans, quelques années plus tard au collège ils ont connu Pietre, le guitariste. De là, ils ont décidé de monter un groupe. Ensuite, au lycée, Soubri qui fait les percussions s’est joint à l’aventure. Puis nous nous sommes retrouvés au conservatoire en 2007. Peu de temps après est arrivée Liliboy, LA pièce manquante de notre puzzle qu’est Deluxe. Cela fait aujourd’hui 15 ans qu’on est sur les routes tous ensemble, qu’on joue dans les bars et rien n’a changé. Il n’y a pas de pièce rapportée. Deluxe c’est nous 6 soudés depuis le début. On se voit dehors aussi, ce sont de vraies amitiés.

Avez-vous des artistes qui influencent particulièrement votre travail ? Tous domaines artistiques confondus.

Toujours. Il y a pas mal d’artistes qui nous ont influencé tels que Matthieu Chedid par exemple, on a beaucoup écouté Saïan Supa Crew, beaucoup de rappeurs et chanteurs américains. Maintenant on essaie de se nourrir d’autres disciplines : le cirque, la danse ou encore le théâtre. C’est intéressant d’aller piocher dans tous les arts pour faire de belles choses.

Si je parle en mon nom, en ce moment, c’est Jean-Sébastien Bach qui m’influence plus particulièrement. Ça m’a permis de composer un truc pour le prochain album qui est dans cette veine-là, plus moderne. Ça m’a fait rencontrer d’autres artistes comme Max Richter, compositeur allemand actuel qui par exemple a repris Les Quatre Saisons de Vivaldi mais avec des leitmotivs répétitifs. Si tu posais cette question à d’autres membres du groupe ce serait certainement très différent. C’est aussi ce qui fait notre force et notre identité, nous nous faisons découvrir des choses mutuellement.


© Gwenaëlle Gaudy

Avez-vous une méthodologie de création précise avec des rôles bien définis ou cela dépend du morceau ?

Cela dépend du morceau même s’il y a une veine qui ressort souvent. On fait du cas par cas. En revanche, les paroles c’est surtout Liliboy qui les composent. Mais par exemple pour le morceau « Tout Casser », c’est Pietre qui a écrit et posé sa voix. La seule règle nous concernant, c’est qu’il n’y en a pas. Pour nous c’est ça la musique, on ne calcule rien, en ce pour la création en tout cas.

En prenant du recul sur l’aventure artistique que vous vivez depuis 2007, comment qualifieriez-vous votre évolution ?

Très progressive. On met le temps. On n’est pas des gros vendeurs d’albums, on a eu quelques morceaux commerciaux mais notre fer de lance c’est les lives. C’est ça qui nous ramène des gens dans notre aventure et en plus ils sont hyper fidèles et nous apportent une belle énergie. L’avantage, c’est que c’est durable.

Vous êtes plutôt live ou plutôt studio ?

Quand on est trop en tournée le studio nous manque et quand on est trop en studio la tournée nous manque, c’est ça l’histoire de notre vie (rires).



Votre groupe est devenu un incontournable de la scène électro-pop-groovy française : comment vivez-vous la « célébrité » ? Était-ce quelque chose que vous cherchiez ?

Célébrité ? Nous on ne voit pas du tout cela comme ça. Il n’y a pas de célébrité. Quand on l’est pour certains on ne l’est pas pour d’autres. Je crois que ce qu’il faut surtout retenir c’est que l’on fait un métier que l’on aime, on a de la chance de le faire et de le partager avec un public. Quand on est sur scène on se donne à fond, que l’on soit devant 10 ou 10 000 personnes. C’est vraiment une aventure commune. De toute manière, ce n’est jamais fini. Il n’y a pas de fin à la créativité ni à la progression. On n’est jamais satisfaits, on veut sortir de notre confort tout le temps. On continue d’avancer et de nous challenger.

En 2015, vous avez créé votre propre label, NANANA Production. Quelle est la ligne artistique de ce dernier et les projets à venir ?

On n’est pas un label qui signe d’autres artistes pour l’instant donc les projets à venir concernent tous Deluxe. On se concentre sur notre projet et c’est déjà énorme : faire des festivals, un prochain album, des clips, un développement à l’international et donc des voyages.



Moustache Gracias, 6e album

Votre 6e album, Moustache Gracias, comprend plus de titres en français que les albums précédents. Est-ce un choix réfléchi en amont ou la continuité d’un processus d’évolution de votre musique ?

Un peu des deux. On a envie de faire plus de français, il se trouve que ça s’est réalisé sur cet album. Inconsciemment on était prêts. En vérité, pour faire quelque chose de différent il faut que le mental soit prêt. On n’abandonne pas l’anglais bien évidemment mais nous allons continuer de faire plus de français. On comprend les paroles donc il n’y a pas que l’émotion véhiculée par la musique qui agit mais aussi celle des mots, du sens. On utilise désormais le français pour faire passer de nouveaux messages.

Pourrais-tu me donner deux adjectifs pour décrire ce dernier album ?

Il est festif, comme à notre habitude, mais aussi teinté de plus de maturité.



Comme pour les albums précédents, Moustache Gracias est composé de plusieurs featuring avec IAM, M, Youssoupha, La Rue Kétanou, Féfé : des artistes aux univers très différents. Comment faites-vous vos choix de featuring / quels sont les autres artistes avec lesquels vous aimeriez collaborer prochainement ?

Le choix ? C’est simple : on choisit juste des gens que l’on aime, avec qui on a eu une histoire, avec qui le courant est passé humainement. En second temps vient la musique. Les prochains artistes ? Il y en a plein mais je ne vais pas spoiler puisque certains seront dans le prochain album.

Vous serez le 8 avril prochain à l’Arkéa Arena de Bordeaux, un petit mot pour nous convaincre de nous joindre à vous ?

Ce ne sera pas un show très différent de l’an dernier mais il y a des nouveautés notables, c’est encore plus travaillé, on a une nouvelle intro et surtout … ça va être la fête !


 

Clarisse Jaffro ⎮ 17.03.2023

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