top of page

Sans Les Mains Festival : le bonheur entre tes jambes

Feather est allé rencontrer Emmanuel, fondateur de Vicious Soul, une asso bordelaise ayant pour but de valoriser les contre-cultures et musiques indépendantes du paysage bordelais mais pas seulement puisqu'il nous parle aujourd'hui de son tout jeune festival Sans Les Mains, dédié au vélo dans toute sa splendeur, à ses univers multiples et variés mais aussi à la musique. Grand passionné et amoureux de bécanes, c'est au bord des quais que nous nous retrouvons, à vélo bien sûr ! Juste le temps de s'asseoir, nous apercevons un vélo sur son t-shirt tout en l'écoutant nous parler de sa nouvelle déco : des vélos au sol, au mur, jusque dans sa chambre. Le ton est donné !



Salut Manu, parle nous de toi un petit peu !

Salut, je suis Emmanuel, un des fondateurs de Sans Les Mains : un festival qui a lieu à Pantin et Paris le dernier weekend d’août, le 30 31 et 1er septembre ! Et cette année c'est la deuxième édition.

Côté Paris ce sera au Parc de La Villette et pour Pantin ce sera plusieurs lieux notamment La Cité Fertile et Les Bécanes d’Antoine.


Ce sont des lieux dédiés au vélo ?

Alors La Villette c’est un parc tout simplement mais avec des lieux qui peuvent nous accueillir comme A La Folie ou Le Trabendo.

Le Trabendo c’est une salle de concert et A La Folie salle de clubling avec une grande terrasse qui nous permet de créer un petit village vélo.

Pour La Cité Fertile c’est une friche alternative assez green qui nous permet d’utiliser ce lieu pour faire plusieurs activités avec plusieurs stands, des DJ sets, etc. Les bécanes d’Antoine est un nouveau Café Vélo pantinois, lieu névralgique des cyclistes franciliens.

Ces lieux sont comme des co-organisateurs : ils font complètement partis du festival en fait puisqu’ils nous font confiance. Ils nous laissent les clés pour qu’on puisse faire ce que l’on veut.


Est-ce que tu peux nous parler du festival : comment fonctionne-t-il, quelle est son image, son ADN ?

Le festival est axé sur les cultures vélo. En fait c’est très simple : le vélo comme on l’entend c’est juste deux roues et des pédales mais en fait il y a plein de petites cultures sous-jacentes, ce qu’on appelle des contre-cultures, qu’on souhaite mettre en exergue pour inviter les gens à pratiquer plus le vélo.

Par exemple, dans les grandes villes, il y a plusieurs pratiques du vélo urbain comme le fixie, les cargo qui sont les vélos de livreurs qui peuvent porter de grands cartons, voir même des déménagements ce genre de choses. Dans les campagnes il y a des gens qui font du VTT. Entre les deux, il y a ce qu’on appelle le gravel qui fait route et chemin… Donc il y a vraiment plein de cultures différentes dans le vélo et l’idée c’est donc de faire une vitrine de ces différentes cultures mais plutôt à la cool avec du fun donc en programmant des DJs lives, des sets, des concerts, des stands de tatouage, de sérigraphie

Bien sûr c’est un festival gratuit qui permet à tout le monde de venir jeter un œil, de repartir si ça ne leur plait pas, de rester, de tester, de se faire de nouveaux tatouages, de danser.



Peux-tu me donner des noms de Djs qui seront présents ?

Il y a Oktober Lieber qui jouera au Trabendo le samedi, c’est donc un groupe live qui est synthétique et un peu cold wave, qui tape dedans et qui cette fois-ci fera un DJ set spécial pour Sans Les Mains.


Comment est né le festival ? Vous étiez des copains passionnés par la culture du vélo ?

Et bien en fait, on est tous passionnés de musique et de vélo principalement. Il y a trois des organisateurs qui travaillent dans la musique. Et un autre qui travaille dans la culture. Et du coup on fait tous du vélo ensemble et on se disait qu’il manquait quelque chose à Paris, un truc qui nous ressemble et qui va nous parler et c’est donc comme cela que c’est parti.



Tu me disais récemment que vous souhaitiez faire des événements en amont à Bordeaux ou même après le festival. C’est quelque chose que vous aimeriez exporter ici donc ?

Complètement ! Je suis arrivée à Bordeaux il y a trois mois et je me suis déjà acoquiné avec des assos de vélo sur Bordeaux dont Burdigala Bicycle et un café qui s’appelle Dans La Musette et ce sont des gens qui organisent déjà des événements, des rides ce genre de choses et on a commencé à se rapprocher pour éventuellement faire ensemble ; en dehors du festival, cet hiver ou au printemps, un ride de 40 km par exemple qui déboulerait sur un concert ou un DJ set et bien entendu ouvert à tous !

L’idée de Sans Les Mains c’est vraiment la démocratisation du vélo à fond donc pour tout le monde.


Dans votre festival, est ce que vous avez un ancrage ou un positionnement environnemental ?

Alors en fait, on ne se définit pas comme militant mais l’idée est quand même là. C’est-à-dire que faire du vélo, c’est militant, ça arrive sur la table quoi qu’il arrive. Sans Les Mains c’est surtout « faites du vélo et amusez-vous en même temps ». Et après en faisant ça on réduit forcément la pollution urbaine, on participe au bien-être des gens qui vous entourent, son cardio et son propre cadre de vie.



As-tu envie de rajouter des éléments relatifs au festival, des petits bonus pour les lecteurs ?

Ce qui est hyper cool sur le festival et on en est très content, c’est d’avoir un live de PION qui regroupe des membres de Blind Digital Citizen, le batteur de Charlotte Gainsbourg et de Air, Louis Delorme et on est hyper fiers d’avoir ces invités.

On a aussi des activités très cool et trop peu connue à découvrir… Il ne faut pas hésiter à les essayer, à aller voir les gens, comme le Bike Polo par exemple : c’est comme du Polo à cheval mais à vélo. Ça a été inventé au 19e siècle par des gens qui n’avaient pas d’argent pour acheter un cheval. C’est une activité assez prolétaire et assez stylée pour nous et ça été récupéré par les coursiers du Seattle si mes souvenirs sont bons ou de New-York, à vérifier, dans les années 90 parce qu’ils voulaient s’amuser sur des terrains urbains.

Ce genre de choses nous parlent énormément culturellement, on est à fond dedans et c’est pour ça qu’on mixe les deux !



Un grand merci à Emmanuel pour ce temps accordé en sa compagnie et celle du soleil sur les quais bordelais ! On a envie de pédaler jusqu'à Paris pour aller jeter un œil au festival. Et sinon, on vous invite vivement à vous tenir informé d'un prochain potentiel événement sur Bordeaux... A vos gambettes !



 

Fanny Mielnitchenko | 26.08.2019

59 vues
bottom of page