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Rencontre avec 7 Jaws à l'occasion de la sortie de son 1er album

Dernière mise à jour : 23 juil. 2023

Seulement quelques jours après la sortie de son premier album "Je vois les couleurs", nous nous entretenons avec 7 Jaws un artiste, rappeur originaire de Sarrebourg. Ce 1er album est l’accomplissement d’un chemin, il s’inscrit comme un tableau haut en couleurs, des différentes influences de notre jeune artiste.

Crédit : David Delaplace

Salut 7 Jaws, peux-tu te présenter rapidement à nos lecteurs qui ne te connaîtraient peut-être pas encore ?

Alors moi je suis 7 Jaws, je fais ce que je préfère faire, de la musique. J’ai sorti la mixtape Rage avec Seezy l’année dernière, directement on a enchainé sur cet album-là : Je vois les couleurs. Je viens de Sarrebourg de base, maintenant j’habite à Orly dans le 94 depuis 6 ans.

La rencontre avec quelqu’un qui s’appelle Nabil, m’a ouvert les yeux en me disant que je devais me focaliser sur mes rêves et que j’étais encore trop jeune pour abandonner

Tu quittes Sarrebourg à 21 ans, comment s’est fait ton arrivée à Paris ?

J’ai quitté mon travail à Sarrebourg et je me suis dit que j’allais venir à Paris pour les opportunités et pour me mettre à fond dans le son. La rencontre avec quelqu’un qui s’appelle Nabil, m’a ouvert les yeux en me disant que je devais me focaliser sur mes rêves et que j’étais encore trop jeune pour abandonner. Du coup je suis arrivé sur Paris, je m’étais inscrit dans une école de programmation informatique et 3D, histoire d’avoir un truc sérieux à dire à ma mère. Et à côté je faisais de la musique.


À ce moment-là comment taffais-tu tes sons ? C’était fait en home studio ?

J’avais un studio à Sarrebourg encore, quand je venais voir ma mère j’allais en studio et sur Paris c’était plus accès rencontres, j’y ai d’ailleurs trouvé des mecs qui ont pu faire mes premiers clips.

En 2018 tu te considérais être un artiste en « devenir », nous sommes quelques jours après la sortie de ton 1er album qu’en est-il aujourd’hui ? Serais-tu un artiste « devenu » ?

Ahhh… Oui, là pour le coup j’ai la chance de pouvoir en vivre depuis plus de quelques années, donc oui on peut le dire. Mais on est toujours en construction, ce qui est important c’est de ne pas se dire que tout est acquis, on essaye toujours de rencontrer, d’avancer, d’explorer de nouveaux trucs niveau son, se faire kiffer tout simplement. Donc oui maintenant on peut le dire, mais le mot fait un petit peu prétentieux, je vais encore me construire en tant qu’humain puis toujours en tant qu’artiste bien entendu. (rire)


T’écoutes quoi en ce moment ? Et quelles ont pu être tes influences plus largement ?

J’écoutais du rap, du métal, de la pop, des sons électro un peu comme tout le monde. Quand il y a eu des classiques de Daft Punk on ne peut nier qu’on les écoutait. Mes influences sont diverses, jusqu’à aujourd’hui je suis très curieux quand il s’agit de musique. À partir du moment où des sons me touchent, ils vont forcément rentrer dans mes influences sans que je m’en rende compte.

Crédit : David Delaplace

Après tout, c'est une question de confiance, je sais qu’ils ne me feront jamais faire des trucs que je ne vais pas kiffer. Alors par contre pour répondre à ta question, si un jour j’ai l’occasion d’avoir un petit rôle dans un film ça me régalera.

On ressent une approche très cinématographique dans tes visuels, quel est ton rapport au cinéma, c’est un art qui t’intéresse ? Te verrais-tu en faire si tu en as l’occasion à l’avenir ?

Franchement, je ne m'entoure que de gens avec qui je m’entends humainement et que je trouve grave talentueux dans leurs domaines. Pour mes clippeurs c’est Bleu Désert, ils travaillent avec beaucoup de monde, c’est leur métier, c’est aussi des artistes. On est des amis donc ils me connaissent ainsi que mes goûts et mes attentes, puis je leurs laissent carte blanche, c’est eux qui apportent cet aspect cinéma et tout ce qui est beau à l’image. Après tout, c'est une question de confiance, je sais qu’ils ne me feront jamais faire des trucs que je ne vais pas kiffer. Alors par contre pour répondre à ta question, si un jour j’ai l’occasion d’avoir un petit rôle dans un film ça me régalera.

Que regardes-tu en général ?

Je suis grave dans l’univers fantastique, tous les Seigneurs des Anneaux, la série Game of Thrones m’a bien fait kiffé, Vikings, en ce moment je suis en train de me faire tous les ALIENS. J’aime aussi beaucoup la science-fiction, c’est des trucs qui me font rêver. Mais en vrai le mieux, c’est qu’on garde le fantastique, ça reste mon genre de prédilection.


L’album comporte 3 featurings : BigFlo, Vald et Captaine Roshi ce sont des artistes avec qui on te voit depuis quelques années. Avais-tu le désir de faire un premier album plutôt « familiale » ?

Exactement t’as tout compris, il fallait que ce soit des featurings famille, humain, des gens qu’on côtoie, qu’on apprécie. Y a pas eu une galère sur les feats ils se sont faits tout de suite, dès qu’il y avait le créneau, on savait que ça se ferait, c’est bien y a pas eu de stress. Quand j’écoute l’album je me sens "comme à la maison" comme tu dis, on a fait de supers morceaux donc je suis trop content.


C’est quelque chose que je me suis imposé, changer de point de vue, essayer d’apporter plus de lumière, on y travaille et ça porte ses fruits, c’est très bien

On ressentait un certain mal être dans tes textes à l’époque « maintenant je suis là, faut faire avec » ; « pourquoi j’pense à la mort » ; aujourd’hui tu vois les couleurs, la lumière est présente, aurais-tu trouver une certaine paix intérieure ?

On y travaille, on avance vers ça en tout cas, c'est sûr. Quand j’ai fini la mixtape RAGE, je commençais à taffer sur l’album et j’ai tout de suite voulu qu’il s’appelle JE VOIS LES COULEURS. C’est quelque chose que je me suis imposé, changer de point de vue, essayer d’apporter plus de lumière, on y travaille et ça porte ses fruits, c’est très bien. On garde toujours des paroles qui ont du sens, mais on essaye de changer l’habillage et que ce soit un peu plus lumineux. Tu le verras en écoutant l’album, ce n’est pas perdu mais on sent bien l’évolution, c’est cool.


Récemment on a pu te voir performer sur des freestyles, tu préfères l’ambiance scène et la performance, ou la création studio ?

C’est 2 facettes différentes et ça fait partie du même tout, donc autant le studio j’adore c’est l’endroit où je me sens le mieux, on peut faire de la recherche musicale, du son comme on l’entend, c’est le labo. Mais ensuite normalement si tu fais bien le taffe tu peux le faire sur scène et là c’est la consécration, la conclusion. Ça va finalement ensemble, on ne peut pas dire que l’on préfère l’un ou l’autre, parce que j’adore être en studio comme sur scène. Quand on est au Planète Rap, qu’on en a rêvé depuis toujours, faire des freestyles c’est obligatoire, tout me plaît là-dedans.


Tu commences la musique suite à un voyage au Japon, t’as envie d’aller enregistrer des projets dans d’autres pays, prendre des diverses cultures et les réadapter à ta sauce ?

Ouais bien-sûr, mais le Japon c’est tellement un truc familial que j’ai juste envie d’y retourner, parce que les frontières sont fermées là-bas. Pour l’instant je pense juste à y retourner. Après effectivement je ne suis fermé à rien et j’ai envie de découvrir des gens, d’autres cultures…


Les tatouages font parti intégrantes de ton physique, quel est ton dernier ?

Le dernier c’est la phrase sur mon crâne, il y est écrit « heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés ». C’est une belle phrase.

Crédit : David Delaplace

Si tu dois garder un mot pour définir « Je vois les couleurs » quel serait-il ?

Un mot seulement? Je dirais que c’est une photographie de l’état d’esprit dans lequel j’étais pendant la conception de l’album. Pour donner un mot pour le décrire je vais dire complet, par rapport à moi. Quand je l’écoute, je suis convaincu que c’est ce que je voulais. Rempli c’est bien…. Plein, plein, plein…


Malgré la situation actuelle, avez-vous déjà des dates de prévues pour pouvoir défendre ce 1er album en live ?

Alors à aujourd’hui on a qu’une date de confirmée, ce sera le 3 décembre 2021 à La Maroquinerie à Paris si rien ne bouge. Je n’ai pas encore communiqué dessus parce qu’on ne sait pas trop, mais dès qu’on aura une vraie confirmation on lancera la propagande pour revoir tout le monde.


Nous remercions 7 Jaws pour cet entretien. Nous lui souhaitons le meilleur pour son 1er album et ses projets à venir.


 

Max Leobon | 11.05.2021


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