top of page

Son Of Fukushima : le documentaire environnemental de la rentrée fait sa première au FIFIB

Habitants de la métropole, férus de cinéma indépendant ou passionnés de culture, le FIFIB n’échappe à personne ! Cette année le festival tant attendu présente plusieurs films ayant bénéficié du Nouvelle Aquitaine Film Workout (aide à la post production), dont Son of Fukushima, documentaire animé qui brosse le délicat et poignant portrait d'une famille japonaise profondément marquée par deux tragédies nucléaires et qui tente de se reconstruire.

Produit par Marmitafilms, société de production bordelaise de films indépendants, Son of Fukushima est l’oeuvre de Beth Balawick et Beth Murphy, réalisatrices américaines.


« Tout au long de notre vie et de notre carrière, nous avons été attirées par les héros tranquilles qui nous entourent, des gens ordinaires qui sont confrontés à des circonstances extraordinaires et qui nous rappellent la puissance et la résilience de l’esprit humain. » - Beth Balawick et Beth Murphy

Le film nous transporte à Fukushima, sur l’exploitation fermière de la famille Ouchi, ravagée depuis la catastrophe nucléaire. La résilience et l’attachement de cette famille pour leur patrimoine et leur histoire nous touche en plein coeur et l’on s’attache autant à leur singularité qu’à leurs traditions. On y découvre le destin extraordinaire de Saichi Ouchi, victime en 1945 du bombardement d’Hiroshima et en 2011, des radiations nucléaires de Fukushima déposées par la pluie et le vent sur les terres agricoles de sa famille.


Si les réalisatrices ont tourné auprès de la famille Ouchi pendant de nombreuses années, le documentaire est également animé par les aquarelles de Christian Schlaeffer, artiste allemand. Christian Schlaeffer a accompagné Beth Balawick et Beth Murphy lors de nombreux voyages à Fukushima afin de s’imprégner du lieu, de ses habitants et sa terre. Chacun des personnages principaux du film est développé par ces séquences d’animation biographiques, tout en douceur et en poésie.


Beth Balawick et Beth Murphy ont voulu donner aux spectateurs un accès exceptionnellement intime à un monde totalement différent du leur, mais dans lequel ils auraient également l’occasion de se découvrir eux-mêmes.

Son of Fukushima est un réel voyage émotionnel qui nous ouvre les portes des Ouchi, un monde de contraintes, d’urgence environnementale et d’impasses. Mais pas seulement, les moments de tendresse, de rire et d’affection de la famille sont les rayons de soleil du film et nous font découvrir la pérennité des traditions japonaises et l’âme d’une tribu soudée.


Mais que s’est-il passé à Fukushima ?


L’accident de Fukushima est la conséquence directe d’un séisme survenu le 11 mars 2011. Les secousses ont entraîné ainsi un arrêt des réacteurs, et ont coupé l’alimentation électrique du site nucléaire. Le système de refroidissement n’étant plus alimenté, le coeur de trois réacteurs nucléaires est entré en fusion. Selon les estimations, l’accident aurait dispersé l’équivalent d’environ 10% de l’accident de Tchernobyl.

Christian Schlaeffer

Les conséquences de cette catastrophe naturelle et humaine ont un impact considérable sur la vie des habitants de Fukushima (même si 25 000 habitants ont quitté la ville après le séisme).


En effet, chaque jour environ 350 tonnes d’eau radioactive sont donc extraites par le système de refroidissement. Conservées sur le site, il y en a désormais près d’un million de m3 dans 1 300 réservoirs. Cette eau contaminée est donc stockée dans la centrale nucléaire et devra être évaporée dans l’air de la préfecture, ou diluée dans l’océan Pacifique.

Christian Schlaeffer

Également, le gouvernement ne sait que faire des déchets radioactifs qui sont entreposés à la périphérie du site. Un site de stockage intérimaire a été construit à proximité de Fukushima Daiichi. Le site s’étend sur 16 km et accueillera 30 millions de tonnes de déchets.


Son of Fukushima nous rappelle que la situation environnementale et sociale de la ville dépend encore de l’incident terrible qui a eu lieu en 2011. Beth Balawick et Beth Murphy provoquent une prise de conscience auprès des spectateurs, confrontés à la dureté du quotidien d’une famille attendrissante qui oeuvre chaque jour pour sa liberté et la construction d’un avenir prometteur.

Christian Schlaeffer

Le jeudi 15 octobre à 11h30 à l’Utopia, c’est un voyage entre les terres des Ouchi qui vous attend. Découvrez leur histoire, leurs secrets, leurs doutes, et goûtez à la recette ancestrale des Soba, à la table de Hidekatsu.


Prenez vos places sur la billetterie ! La séance est à 4,50€ !

Suivez le FIFIB et découvrez le reste de sa programmation éclectique !


 

Louise Naudot | 11/10/2020

166 vues

Comments


bottom of page