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Un nouvel album, une nouvelle tournée : rencontre avec Inüit !


Originaire de Nantes, le groupe Inüit nous accorde un instant pour papoter et nous parler de leur nouvel album, Action. En première partie du groupe Bagarre, Inüit se fait une très belle place sur la scène musicale pop avec des sonorités acoustiques et pop-electro. Des sons originaux, avec une ADN forte, créés et pensés par six beaux jeunes gens. Nous recevons le groupe juste avant leur concert au Rocher de Palmer ce 17 octobre, sur une petite terrasse derrière. Rencontre avec Coline, Rémy, Pierre, Alexis, Simon et enfin Pablo !


© Studio In The Pool

Bonjour Inüit ! Welcome à Bordeaux et au Rocher de Palmer, on est très content de vous avoir avec nous ! Comment ça va ?

Salut, et ben ça va, on a enfin terminé les balances, c’était un peu long haha.


On vous a beaucoup posé la question mais en deux trois mots, pourquoi Inüit ?

Yes alors c’est un mot qui nous plaisait, on trouvait que c’était joli graphiquement parlant, en sonorité aussi. Il y avait un peu l’idée de la tribu, le peuple Inuits, donc il y avait cette idée de famille, mais nous on a mis un petit tréma à ce nom parce qu’on fait pas de référence directe au peuple.


Avez-vous toujours été ensemble ? Ou y-a t’il eu des départs, des arrivées, nouveaux en cours de route ?

Le Inüit d’aujourd’hui, de maintenant ça a été tous les six. On a composé à six, de zéro et ça a toujours été comme ça. Après on se connait de loin ou de près depuis plusieurs années. Depuis presque huit ans et puis, on a pas créé Inüit il y a huit ans pour le coup, mais oui on se connait depuis un bout de temps.



Vous avez participé aux Inouïs du printemps de Bourges. Cette participation vous a t’elle permis de vous lancer ? Etes-vous parrains / marraine des nouveaux talents sur les nouvelles éditions ?

Alors c’était un long travail, on a travaillé avec Lola de VIA-production, c’est une agence de booking sur Nantes. Et puis en plus de faire du booking, elle fait du développement d’artistes donc c’est elle qui nous a incité à faire les Inouïs. C'est un truc cool qui propulse un peu mais c’est un travail au-delà de ça. C’est à force de dates dans la France, à force de jouer qu’on a avancé. Plus que les Inouïs, parce que si t’es pas lauréats, c’est pas non plus gagné. Je pourrais pas te dire que c’est eux qui nous ont lancé. Et au niveau du système parrains / marraine, non on n'y participe pas.


Votre nouvel album « Action » est fraîchement sorti sur le label Cinq 7, pouvez-vous nous en dire un mot ?

L’album c’est la concrétisation de trois années ensemble même s’il y a eu l’EP. Sur l’album on retrouve Tomboy, c’est le premier morceau qu’on a composé à l’époque. Et donc c’est un truc qui est encore là. Et d’un autre côté on a composé d’autres choses qui avaient jamais été sorties. C’est un mélange de tout ça. Je pense que c’est une photographie du Inüit de ces trois dernières années.



Dernièrement on vous voit beaucoup et on parle beaucoup de vous. Ressentez-vous cette nouvelle notoriété, votre public est-il différent ?

Je pense qu’aujourd’hui encore on rencontre de nouveaux publics via les dates, parce qu’on fait une musique avec six cerveaux. On est une musique entre la pop et l’expérimental. C’est pas une musique qui passe forcément à la radio et on va beaucoup à la rencontre du public par la scène. On est encore beaucoup là dessus, par la tournée. On attrape des gens dans les concerts.


Pour rejoindre votre réponse, vous composez à six, est-ce que parfois ce n’est pas trop compliqué ? Comment fonctionnez-vous : accord, majorité..?

On arrête l’idée lorsqu'elle déclenche quelque chose chez nous, lorsque les six aiment bien le truc. Que ce soit la partie de batterie ou la partie de chant et puis finalement à la fin, le morceau. C’est compliqué, mais c’est toute la démarche du groupe de faire un truc ensemble, un truc avec six individualités.

Aujourd’hui, les projets ou la société te poussent vers l’individualité : avec Insta par exemple. On fait un peu le contre-pied de ça je pense : travailler à six pour créer quelque chose qui fonctionne, mais uniquement de cette manière.


Toujours à six, vous devez avoir beaucoup d’influences musicales différentes. Pourriez vous m’en donner quelques-unes ? Celles qui vous tiennent le plus à coeur ou qui vous inspirent !

Yes alors, ça va de Coline qui écoute Léo Ferré, Barbara et qui écoute aujourd’hui Malamente de Rosalía. Pablo, qui écoute Aphex Twin et puis des musiques comme ça, Alva Noto qui est plus de l’expérimental. Rémy, qui aime écouter du jazz : Miles Davis ou GoGo Penguin.

Il y a plein d'autres sons que l'on écoute et qui vont nous inspirer comme le R’n’B ou la techno aussi, voilà !


Avez-vous utilisez de nouvelles influences pour votre nouvel album ou avez-vous fait comme à votre habitude ?

On a fait comme d’hab, à l’affecte. Alors pour l’EP, à l’époque, c’était un truc où on écrivait pour la scène et puis on jouait sur scène. Et puis à un moment on a du enregistrer un EP.


Pour l’album on s’est dit : bon là on met pas de limite, on compose à six et on s’arrête quand le morceau nous plait à tous. Et donc ça a commencé comme ça, à six, pendant un mois, en août 2017. On a figé quinze ou seize morceaux comme ça. Après on est allé en studio avec Benjamin Lebeau de The Shoes. Lui, a fait un peu le chef d’orchestre de tout ça, parce que ben, à six tu fais des consensus, tu fais des choses qui sont chouettes, mais on avait besoin de trouver du relief et de trouver une manière de trancher, sur un enregistrement en tout cas.

Donc ouais c’est différent pour l’album. On a pas de direction, juste on bosse à l’affecte.


Il y a une forte influence des musiques électroniques et pourtant vous gardez des instruments plus organiques dans vos compositions. Est-ce important pour vous ? Voudriez-vous garder cela sur vos prochains albums ?

Alors ça on sait pas encore. Le prochain album, ça se trouve, on va bouger, changer complètement d’instruments et puis on va peut être se retrouver avec un piano ou y'aura t’il enfin des guitares ? Haha.

Le choix des instruments s’est fait un peu naturellement parce que voilà, on joue tous les instruments que l'on joue depuis longtemps et personne fait de guitare par exemple. Mais après, à côté de ça, on peut aussi aller sur le pupitre d’un autre. Il n'y a pas trop de limite là-dessus.


Comment qualifiez-vous votre musique, votre style ?

Alors c’est une pop-électro, un peu expérimentale. Avec Benjamin Lebeau on est allés chercher un peu de punk, un côté un peu plus rugueux. Ce côté un peu rock anglais.


Le travail avec le label se déroule bien ?

Yes ça se passe bien. Alors c’est toujours un peu différent. On pense aux gens qui travaillent de manière plus indépendante, qui n’ont pas de label. Forcément quand tu travailles avec, le label a le droit de regard. Il a le droit de dire ce qu’il pense de ce qu’il va utiliser. Parce qu’après, nous on fait de la musique et c’est super mais le label lui est chargé d’en parler, de le vendre.

Ça se passe bien franchement. Parce que Cinq 7 c’est un label dirigé par Alan Gac, le patron. C’est un gars qui a été le manager de Philippe Catherine pendant des années et c’est un gars un peu "pété de la caboche" comme on dit et du coup c’est assez génial. On peut garder notre ADN et c’est cool, ça se passe super bien.

Entre l'EP et la pochette de l’album, visuellement, on est sur quelque chose de très différent, de plus explosif. Comment avez-vous travaillé dessus ?

On aimait la photo : on est parti d’une photo qui existait qu’on a trouvé auprès de l’agence Magnum, qui est une grosse agence.

Donc la photo nous a plu, on l'a recomposé avec les filles de In The Pool, qui est une asso, un collectif. Elles ont trouvé une voiture, une petite mamie qui a bien voulu poser dans la voiture et puis après elle ont fait tout le truc. Encore une fois c’était un choix à six. On aimait l’idée, on trouvait ça joli dans les couleurs…



Et puis cette pochette vous correspond peut être plus et est plus adaptée pour votre album actuel ? Visuellement, l’EP était beaucoup plus doux.

Ouais alors ça, ça venait du travail de Paul Rousteau qui est un super pote de Benjamin Lebeau et un super photographe. Du coup il avait dit « Ouais on va faire le truc avec Paul ». On a fait une séance photo avec Paul et lui c’est son truc le pastel, le doux, il aime aussi beaucoup travailler avec les animaux. Du coup il y avait ce truc avec la colombe qui passait devant, qui a fini sur l’EP.


Vous composez principalement en anglais : c’est un choix de goût ou peut être avez vous envie de vous exporter internationalement ?

C’est un choix de goût vraiment. Par rapport à la musique qu’on faisait, on a vachement plus d’influences communes qui se touchent, qui sont anglaises ou américaines. Donc c’est un choix évident qui s’est fait comme ça. On entendait tout naturellement l’anglais pour le projet.


Des projets pour l’avenir ?

En vrai, défendre l’album, pouvoir continuer de jouer et puis c’est ce truc, un petit peu du step, où, au bout d’un moment, le concert est à ton nom et puis t’es plus une première partie. Les gens viennent normalement, naturellement pour toi. Et notre projet c’est ça : réussir à jouer, défendre l’album, choper des gens et puis on se posera autour d’une table pour en parler. Mais je pense qu’il y aura le deuxième album


© Studio In The Pool

Vous avez déjà fait cinq dates sur la tournée, comment ça se déroule ? Une anecdote rigolote à raconter ?

En vrai c’est tellement frais que je n’ai pas encore d’anecdote. Si ce n’est que sur les cinq dates, deux étaient des show-cases où on avait la moitié du matériel, on jouait la moitié des morceaux et donc en vrai on a fait trois fois le concert en entier avec tout le matériel.


Avez-vous envie de rajouter quelque chose ?

Et ben non, haha. Juste merci pour l’interview, c’était très cool.


Merci d’avoir été avec nous juste avant le concert, trente cinq minutes exactement et merci d’avoir répondu à nos questions !


 

Fanny Mielnitchenko I 27/10/2018

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