top of page

Début de carrière prometteur pour Éli Rose

L’artiste canadienne vient de recevoir l’un des 10 Prix Chansons populaires francophone de la mouture 2020, le 7 décembre, pour son titre Carrousel. Sacrée Révélation de l’année au Gala de l’ADISQ, Éli Rose a répondu aux questions de Feather.

© JF Sauve

Après avoir formé le duo Éli et Papillon pendant près de 8 ans et deux albums, Éli Rose cartonne depuis deux ans en solo. Son univers pop aux sonorités urbaines s’inspire directement de son journal intime. Mais attention, Éli Rose s’est lancée le défi de ne pas écrire un deuxième album qui parle seulement d’amour.


Bonjour Éli Rose, merci de nous accorder cette interview ! Quelle est l’histoire de ton dernier titre Alibi ?

La musique Alibi a été co-écrite avec le duo Banx & Ranx, que je connais depuis le tout début de mon parcours musical. Ils ont réalisé un de mes albums pour Éli et Papillon, Colorythmie, avant qu’ils soient officiellement Banx & Ranx. Aujourd’hui, ils travaillent avec Sean Paul, Dua Lipa, et plein de gens hyper connus dans le monde. Et moi, j’ai la chance que ce soient des amis. On a fait Carrousel ensemble, et maintenant Alibi.


Ça parle de quelqu’un qui vit une histoire qu’elle ne devrait pas vivre avec un garçon. Elle trouve un alibi pour ne plus vivre tout ça. Et puis elle se dit quand même : « Pourquoi je cherche un alibi ? Je devrais juste partir finalement. » Je pense que c’est le moment dans mon album où elle se rend compte qu’elle est vraiment avec la mauvaise personne, et qu’elle devrait juste s’en aller.


Comment l’idée est-elle venue d’inclure l’acteur Antoine Desrochers au clip ?

Antoine est un acteur que je suis depuis longtemps, et que je connais par des amis. Je trouvais qu’il avait vraiment le bon visage pour jouer un vilain. Je lui ai juste envoyé un texto « Est-ce que t’aimerais participer au clip ? » et il m’a répondu simplement « Oui. »

C’est un clip qui est réalisé par Jérémie Saindon. Donc c’est un peu un univers métaphorique par rapport à la fuite. C’est une fille qui essaie de s’en aller, mais qui finalement revient toujours avec cette personne-là, même si c’est malsain.


Vous avez remporté l’un des 10 Prix Chansons francophones populaires 2020 le 7 décembre dernier, comment avez-vous réagi à la nouvelle ?

Je suis vraiment contente parce que c’est le premier prix que je reçois comme auteur-compositeur-interprète. Carrousel est une collaboration dont je suis vraiment fière. Je ne m’attendais pas à ce que ça devienne une chanson qui soit autant jouée dans les radios au Québec.

Ça a été un petit bond pour ma carrière en cette année difficile. Je pense que j’en avais besoin.

Quand on fait ce métier, à un moment, on a besoin d’une « tape dans le dos », comme on dit au Québec. C’est-à-dire un signe pour nous montrer qu’on est sur la bonne voie. C’est un peu comme ça que je le vois. J’ose espérer que je suis sur la bonne voie et que je peux continuer.


Mais avant ce prix, vous aviez déjà été sacrée Révélation de l’année au Gala de l’ADISQ pour Carrousel également. Est-ce que vous vous attendiez en un an, après la sortie de votre premier album solo, que ça soit aussi rapide ?

J’ai gagné le prix de la Révélation de l’année, mais ça fait 13 ans que je travaille assidûment dans ce milieu-là. Et les gens me connaissent déjà de mon ancien duo. Je n’avais aucune attente sur ce prix de Révélation, parce qu’il y avait tellement de gens talentueux dans cette catégorie-là, que j’ai vraiment été surprise. En 13 ans, je n’ai jamais reçu de prix. Donc pour moi, ça n’allait pas commencer maintenant. La pop est tellement un genre qui a une connotation négative.

Mon but était vraiment de faire changer cette perception de la pop, parce que je trouve qu’il y a de la pop intelligente. Je suis très émue d’avoir reçu ce titre après 13 ans de carrière.
© JF Sauve

Le monde entier vit une année assez compliquée, les artistes également. Quelles sont les répercussions de la crise sanitaire sur votre carrière musicale ?

Ça a été vraiment difficile. Je venais tout juste de lancer mon album. J’entamais une tournée. Je devais faire l’ouverture de la fête nationale au Québec. J’avais même une performance au Centre Bell, qui est vraiment une grosse salle de spectacle, pour les Championnats du monde de patinage artistique. J’avais plein d’événements qui commençaient à s’accumuler. J’étais sur une belle montée. Puis en mars dernier, c’est la semaine où tout a vraiment été annulé pour nous. J’ai redescendu la pente malheureusement. Ça a été un coup un peu difficile pour être honnête.

Et en même temps, je sortais d’une année vraiment chargée en émotion, et en spectacles. J’arrivais au moment où ça faisait du bien d’avoir une petite pause. Sauf que maintenant, ça fait plus de 8 mois qu’on est là-dedans, ça devient difficile. Mais j’essaie de rester positive, de me concentrer sur la composition, de faire ce que je peux. J’ai quand même été chanceuse, j’ai gagné un Prix au Gala de l’ADISQ, même si ce n’est pas passé à la télé. Mais c’est sûr que ça n’est pas une année facile pour les artistes.


Vous avez participé au Festival Bluesfest à Ottawa le 4 août dernier. Quelle sensation cela procure-t-il de se retrouver face à un public en voitures ?

Honnêtement, je suis contente de l’avoir vécu. Parce que c’est vraiment quelque chose que je vais vivre qu’une seule fois dans ma vie, de jouer devant des voitures et de me faire applaudir par des klaxons. J’ai aimé l’expérience. Mais c’est sûr que ça coupe le contact avec le public. Tu ne sais pas devant qui tu joues. Tu ne sais pas la réaction des gens. Il y a une proximité dans un spectacle que tu ne retrouves pas dans un ciné-parc. Mais par contre, c’était fun de remonter sur scène et de faire de la musique. Mais je ne suis pas sûre que ce soit ça qui va sauver l’industrie de la musique et du spectacle.


Vous devriez reprendre les concerts en février, dans quel état d’esprit êtes-vous pour cette reprise ?

J’ai hâte que ça recommence. Mais ici les cas de COVID-19 ne s’améliorent pas, ça va de pire en pire. Donc il y a une partie de moi qui se demande « Est-ce qu’on va vraiment pouvoir faire des spectacles en février et en mars ? » J’ai un doute. Donc je n’ai pas vraiment d’attentes par rapport à ça. C’est sûr que j’aimerais. Ça fait un an que j’ai préparé les concerts de mon premier album sans pouvoir les faire, à cause de la crise sanitaire qui a tout fermé. J’ai hâte de remonter sur scène. Mais ça va être à double tranchant. Ça va dépendre de la situation au Québec.

© Eli Rose

Alors que les dates pour sa tournée au Canada sont déjà annoncées et en attendant de retrouver son public, Éli Rose continue de travailler sur son deuxième album solo. La chanteuse canadienne s’est laissée aller à une petite confession : une collaboration avec un artiste du Sud de la France est en préparation...



 

Nolwenn Le Deuc I 17.12.2020

179 vues

Comments


bottom of page