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Ephèse : l'ancien groupe du futur

Dernière mise à jour : 9 nov. 2020

Tous droits sortis d’un mythe ancien ou plutôt tombés d’un vinyle de la French Touch, le groupe Ephèse se qualifie lui même de “Groupe ancien du futur”. Sur des airs électro pop des années 80, Geoffroy à la guitare, Guillaume à la basse, et Azalée au chant développent leur univers cosmique-onirique.

À l’approche de la sortie de leur EP “Prémices” le 17 novembre et du clip de leur morceau “Silver Lining” aujourd’hui, ils nous ont accordé une session bavardage via Zoom.

© theosaffroy

Salut Ephèse, merci de m’accorder un peu de votre temps de confinement ! Pour commencer, racontez moi votre histoire, votre rencontre …

Geoffroy : Guillaume et moi on se connait depuis le collège et on avait déjà fait de la musique ensemble. Bien plus tard on a rencontré Azalée lors d’une soirée, elle nous a chanté Hakuna Matata a capella c’était incroyable ! Ensuite on a fait des trucs en studio, notamment le titre La Plage, on a eu un bon feeling puis on a été playlisté sur deezer entre autre donc on s’est dit qu’il fallait continuer. Aujourd’hui on forme un vrai groupe et on a même un batteur qui nous a rejoint pour les live.


Guillaume : Même si on a fait de la musique ensemble on a quand même des influences différentes. Moi j’ai fais du rock, Geoffroy a fait beaucoup de musique électronique et au final on s’est retrouvé sur un groupe plutôt house/disco avec lequel on a tourné pendant deux ans.

© theosaffroy

Et qu’est-ce qui se cache derrière ce mystérieux nom d’Ephèse ?

Geoffroy : Ephèse c’est une ville qui est maintenant en Turquie et qui était le carrefour de plein de cultures dans l’histoire et dans beaucoup de religions.


Guillaume : D’ailleurs on s’est rendus compte qu’il y avait pleins de kebabs qui s’appellent Ephèse.


Azalée : Exactement ! Mais du coup ça marche encore mieux parce que c’est vraiment ce qu’on voulait exprimer. Une universalité, entre orient et occident.


J’ai lu sur votre soundcloud cette phrase “παλαιά μπάντα από το μέλλον” que google m’a très aimablement traduit en “Groupe ancien du futur”, qu’est-ce que vous entendez par là ?

Geoffroy : C’est toute notre inspiration un peu rétro futuriste et l’univers qu’on essaie de construire sur ce projet. On s’inspire beaucoup de la culture des années 80 à 2000, lorsqu’on s’imaginait à l’époque ce qu’allait être le monde d’aujourd’hui.


Guillaume : On s’inspire un peu de la culture geek, de la BD, de la science-fiction.


Azalée : Il y a un peu ce côté de se rendre à l’évidence que dans la musique finalement quelle que soit l’époque c’est toujours les mêmes thématiques qui reviennent.

© theosaffroy

Justement, quelles sont les thématiques ou les artistes qui vous inspirent durant votre processus d’écriture ?

Geoffroy : C’est très 80 pour le coup. Il y a beaucoup de choses ça va du rock psyché à la French touch à ce qui s’est fait dans les années 2000. MGMT, Bon Voyage Organisation


Guillaume : Tous les groupes qui réinventent les anciens styles. Toute la disco réinventée avec un style moderne comme Parcels.


Pour ce premier EP “Prémices”, comment s’est déroulé la période d’écriture ? Quel est le rôle de chacun ?

Azalée : Avec le temps on a pas mal expérimenté différentes façon de faire. Le plus souvent, Geoffroy et Guillaume vont travailler sur la musique dans un premier temps puis à partir de cette base je vais poser une mélodie, des textes … Ensuite on fait évoluer la structure ensemble. Au niveau des thèmes, ils reflètent notre personnalité assez optimiste.


Geoffroy : un peu naïfs même.


Azalée : On aime l’amour, on aime la fête. À part La Plage sur l’EP qui est un peu plus mélancolique, nostalgique mais qui transmet toujours une certaine “beauté”. Dans Crush, on est plus sur le flirt, la danse …


Certains de vos morceaux sont en français, la plupart en anglais et parfois un mélange des deux. Qu’est-ce qui justifie ces choix ?

Geoffroy : Ça va dépendre de la musique, mais souvent ça reste plus simple d’écrire en anglais. Parfois le français devient vite niais.


Guillaume : À la base Silver Lining avait été testée en français et puis on s’est rendu compte que l’anglais était quand même plus universel, posé. Il faut avouer que la disco en français ça devient vite Les Démons de Minuit ... Le français c’est aussi parfois très monocorde alors que l’anglais est vite plus groovy.


Azalée : J’écris souvent plus facilement en anglais, c’est aussi parce que j’ai vécu 6 ans en Australie. Et d’un autre côté il y a des titres comme La Plage qui me viennent tout de suite en français.


Vous avez réussi à développer un univers visuel assez fort, un peu cosmique, brumeux, rétro … Comment vous travaillez là-dessus ?

Geoffroy : On a fait pas mal de brainstorming entre nous puis on en a parlé à notre amie Aliénor Delaporte qui est graphiste et D.A et qui nous a aidé à centrer cet univers. Une autre amie (Noémie Burin des Roziers) qui a une marque de fringues a réalisé nos costumes de scène. Et puis pour finir Théo Saffroy a fait un shooting avec nous pour mettre en place ces idées là.


Azalée : Il y a eu toute une réflexion justement avec Aliénor pour structurer notre pensée. On voulait retrouver cet univers qui mélange le moderne, l'antique, la nature …



Cet univers “parallèle”, déjanté on le retrouve dans votre clip de Silver Lining. Il me fait d’ailleurs un peu penser à la pub Kenzo, où la fille s’emmerde à un gala puis part dans une danse un peu folle. Qu’est-ce que vous vouliez transmettre par là ?

Geoffroy : On a laissé carte blanche à Ganache Studio en leur filant la chanson puis en leur laissant la liberté d’écrire un scénario et ils ont vraiment cerné l’idée derrière le texte. En fait Silver Lining, c’est la doublure argentée qu’il y a dans le ciel quand t’as un gros nuage mais que les rayons du soleil passent quand même, c’est une image de l’optimisme. Le clip illustre le lâché prise d’une situation qui semble désespérée mais qui ne l’est pas vraiment selon le point de vue. Ça prouve bien qu’avec notre simple perception on peut changer le monde qui nous entoure et en faire quelque chose de beau.


Belle philosophie ! Pour terminer, si vous aviez pu être l’auteur d’un album/morceau d’un autre artiste, lequel ce serait ?

Geoffroy : Moi j’aime beaucoup Quincy Jones, c’est un producteur arrangeur de dingue qui a bossé avec Frank Sinatra ou Michäel Jackson.


Guillaume : Moi c’est plus rock quand même mais ce serait l’album des Stone Roses. Mixé à Manchester, il est incroyable je peux aller sur une île déserte avec sans problème.


Azalée : Moi y’a un son que j’aurai trop kiffé avoir écrit … c’est un peu bateau mais c’est Gypsy Woman de Crystal Waters . J’adore le texte, j’adore le thème … Elle parle d’une SDF quoi. En plus en ce moment elle a un regain de popularité énorme. Sinon l’album de Camille Le Fil est fou aussi.

© theosaffroy

Pour la suite, Ephèse rêve d’une collaboration avec Sébastien Tellier et d’aller sur la scène de La Route du Rock de Dour ou d’un festival au Mexique …. On leur souhaite beaucoup de succès et on a hâte que vous aussi vous puissiez vous déhancher sur les 6 morceaux de Prémices.



 

Manon Cosson I le 10.11.2020


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