top of page

Le FIFIB a 10 ans et fête les choses en grand !

Dernière mise à jour : 10 oct. 2021

Date anniversaire, multiples compétitions, cartes blanches, avant-premières, invités en série et réouverture de la Cour Mably : que se cache-t-il derrière la belle image d’Alma Jodorowsky, réalisée par Alexis Langlois, annonçant cette 10ème édition du FIFIB ?

Par où commencer ? Les films, bien évidemment. La sélection officielle est de nouveau divisée en plusieurs camps : d’un côté les longs métrages internationaux, d’un autre la compétition contrebande, réunissant des œuvres réalisés hors des circuits de production classiques puis les courts métrages. On retrouve donc logiquement deux jurys distincts : Anna Mouglalis, Ludovic et Zoran Boukherma, Charline Bourgeois-Tacquet, Diane Rouxel et Marie Papillon pour les longs métrages, Frankie Wallach, Raya Martigny, Dustin Muchuvitz, Agnès Hurstel et Aurélie Chesne pour la compétition contrebande et les courts métrages.

Pleasure, Ninja Thyberg - ©The Jokers

Difficile ici de s’adonner à l’exercice du conseil de projection, ne pas avoir pu voir les films se trouvant être une contrainte non négligeable. À chaud, on peut toutefois vous diriger vers PLEASURE (Vendredi 15 à 20h45 à l’Utopia et Samedi 16 à 14h à l’UGC Ciné Cité) de Ninja Thyberg, plongée dans l’industrie du porno californienne et/ou The Beta Test (Dimanche 17 à 17h30 et Lundi 18 à 11h30, les deux séances étant à l’Utopia), réalisé par Jim Cummings et PJ McCabe, thriller érotique à l’intérieur du Hollywood post-Weinstein. Quand aux propositions de la compétition contrebande et des séances de courts métrages, on ne peut que vous conseiller de vous y rendre vierge de tout «a priori», muni de la seule conviction que la séance ne s’apparentera pas à vos projections classiques...


Le FIFIB se constitue également évènement par les nombreuses avant-premières hors-compétition proposées à Bordeaux. Ce sera alors l’occasion de découvrir L’évènement (Vendredi 15 à 17h au Jean Eustache et 21h à l’Utopia, en présence de la réalisatrice) d’Audrey Diwan film français récemment récompensé du Lion d’or à Venise, portant sur le choix d’une jeune femme d’avorter face à la nécessité de terminer ses études et d’ainsi s’extirper de son destin social. On vous conseille aussi Memoria (Mercredi 13 à 20h15 à l’Utopia) du génial cinéaste thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, qui pour l’occasion est sorti de son pays et s’est entouré d’un casting international. Ou encore le dernier film de Bertrand Mandico, cinéaste français qui avait été récompensé pour son premier long métrage au FIFIB 2017, dont le After Blue (Paradis Sale), projeté le vendredi 15 à 17h30 à l’Utopia, ne devrait pas laisser de marbre les personnes sensibles aux expérimentations plastiques.

After blue (Paradis sale), Bertrand Mandico - © UFO Distribution

Il reste évidemment à mentionner la présence pour la cérémonie d’ouverture (Mercredi 13 à 19h à l’UGC Ciné Cité) de l’équipe du film de Thierry de Peretti, Enquête sur un scandale d'Etat. Ainsi que celle de Jacques Audiard pour la cérémonie de clôture (Lundi 18 à 19h à L’UGC Ciné Cité), venu présenté son dernier film, Les Olympiades. Ce dernier nous gratifiera également d’une masterclass en compagnie du musicien Rone, compositeur de la bande originale du film, le même jour à 14h15 à l’Utopia. Masterclass qui ne sera pas la seule proposée par la programmation tant les cartes blanches sont nombreuses.


Ce sera par exemple l’occasion de découvrir les films de Laura Mulvey (mais également ceux d’autres cinéastes présentés par celle-ci), théoricienne du « male gaze » ainsi que de tout un pan des pratiques universitaires reliant cinéma et féminisme : le décalage théorique et formel sera de mise. Le FIFIB se donne également le luxe d’inviter le réalisateur francophone Barbet Schroeder, dont on ne peut que vous conseiller sa célèbre trilogie du mal (Général Idi Amin Dada le 13 à 14h à l’UGC, L’avocat de la terreur le 14 à 14h30 à l’UGC et Le vénérable le 15 à 17h30 à l’UGC) et l’improbable Maîtresse (Dimanche 17 à 20h45 à l’UGC), mettant en scène la relation SM entre la sublime Bulle Ogier et un tout jeune Gérard Depardieu.

Mais au FIFIB tout n’est pas qu’affaire de cinéma ; « Tout le monde a deux métiers : le sien et critique de cinéma. », disait François Truffaut. Et quel meilleur endroit pour exercer ce second métier que le « Village » installé Cour Mably et ses six nuits, du mercredi au lundi soir ? L’accès au lieu est gratuit et vous pourrez y retrouver entre autres restauration et buvette. Mais attention car l’accès est réservé, en cas d’affluence, aux détenteurs d’un Pass Festival. Vous pouvez trouver la programmation au jour le jour sur ce lien : Les nuits du FIFIB.



 

Clément Beuchillot I 07.10.2021


76 vues
bottom of page