Le collectif Organ’Phantom présente sa nouvelle oeuvre «Anitya», exposée du 10 juin 2020 au 3 janvier 2021 à la Base Sous- Marine.
Feather a rencontré le collectif artistique bordelais en repérage au Palais Gallien pour sa prochaine exposition ; un moment privilégié avec ces passionnés d’arts visuels et sonores qui nous font découvrir l’envers du décor dans un des lieux phares de la Belle Endormie.
Organ’Phantom, on a envie d’en savoir un peu plus sur ce nom accrocheur ! Comment est né le collectif ?
En 2008, on a décidé de fusionner Organ’Phantom qui existait déjà avec l’association d’événements culturels BassDay afin de réunir nos aspirations artistiques sous une même «bannière».
On a commencé l’aventure avec le Festival Echo à Venir dans l’idée de promouvoir des événements visuels associés à de la musique à tendance électronique.
Au fur et à mesure, les projets se sont multipliés, entraînant un tournant significatif pour notre asso !
Qu’est ce que la «touch» Organ’Phantom ?
On est sur une programmation et des créations pluridisciplinaires, un mélange hybride d’images numériques et de sons à orientation électronique ( ex : orgue, batterie, harpe etc.) où s’ajoute parfois des performances ou de la danse.
Le but est de choisir des espaces avec une histoire authentique et de s’y adapter : le respect du lieu, ne pas le dénaturer, est au centre de notre démarche. On arrive pas avec nos bulldozer pour tout casser !
On a eu la chance de pouvoir s’investir sur des bâtiments connus de Bordeaux tels que la Basilique St Michel avec «Artefact» , au Quai de Queyries avec «Mirage ô Miroir», la Caserne Niel avec «Hexagones», etc.
Et aujourd’hui, la Base Sous Marine avec notre dernier projet, «Anitya» .
Avec les Bassins des Lumières, la Base Sous-Marine nous présente en ce moment une belle programmation d’expositions immersives dont Anitya fait partie. Peut-on en savoir plus sur ce nom ?
Anitya c’est la notion d’impermanence, source de changement perpétuel, d’évolution.
On s’est appuyé sur l’histoire de la Base marquée par son occupation par les nazis et son industrialisation militaire, suivi de son abandon amenant la nature à reprendre ses droits pour enfin arriver au côtoiement progressif de la culture avec cette vie depuis que l’endroit est devenu un centre d’expositions incontournable.
A travers nos projections visuelles et sonores, on retrace cette évolution dans une seule et même pièce.
L’ Art étant une bonne façon de s’exprimer et de faire passer des messages, celui d’Anitya serait donc en faveur de l’évolution de notre monde et la prise de conscience écologique actuelle?
Oui, ça en fait clairement partie.
Au travers de nos projections visuelles et sonores, on a essayé de confronter cette dualité de ce qui fut et est donc impermanent, et de ce qui est et revient donc sans arrêt: si l’Homme vit dans l’impermanence, la Nature,elle, reviendra sans arrêt ré-investir la place !
Le fait que la pièce d’exposition soit «fermée» donc restreinte, n’a pas empiété sur la façon de mettre en place votre oeuvre ?
Non pas du tout. Encore une fois, on s’adapte au lieu et pas le contraire; les contraintes font partie de ce travail et rendent le tout beaucoup plus intéressant dans sa finalité en laissant place à l’imprévu.
La projection s’adapte et prend vie dans cet espace définit et transcende alors les limites spatiales.
En parlant d’espaces et de leurs contraintes, vous êtes actuellement en préparation d’un nouveau projet qui se déroulera lors de l’inauguration des Journées Européennes du Patrimoine au Palais Gallien le 18 septembre prochain. En quoi va se caractériser cet event?
«Dés l’Aube» est notre prochaine oeuvre qui sera présentée en live le soir du 18 septembre 2020 , une projection visuelle et sonore sur le Palais Gallien. Il s’agit donc d’une oeuvre éphémère en plusieurs sessions d’un spectacle d’une durée de 12 min environ, de 20H30 à 00h00, retransmis en live stream pour ceux qui ne pourront pas venir sur place.
Lors des interludes de la projection, on abordera le concept dit «d’archéologie sonore», c’est à dire la reconstitution de sons du passé avec les technologies d’aujourd’hui.
L'événement promet d’être immersif dans ce célèbre lieu historique et culturel de la ville sur lequel nous avons la chance de pouvoir travailler.
On ne vous en dit pas plus pour vous laisser découvrir l’ensemble en direct lors de cette soirée du 18 septembre prochain !
Merci à Organ’Phantom, il ne vous reste plus qu’à aller admirer “Anitya” en vous rendant à la Base Sous-Marine pour un moment d’immersion total!
Infos Pratiques
Du 10 juin 2020 au 3 Janvier 2021
Bassin des Lumières, Base sous Marine de Bordeaux
Boulevard Alfred Daney - 33300 Bordeaux
Margaux Dory I 29.06.2020
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