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Rosie Lowe, le retour entre évasion et sensualité

Si vous ne connaissez pas encore Rosie Lowe, ça ne saurait tarder ! Après son premier album “Control" sorti en 2016, salué par les critiques, elle revient avec un très attendu deuxième album “YU”, sorti il y a tout juste quelques jours sur le label Wolf Tone. Treize morceaux où elle nous parle de l’autre et des relations sentimentales avec une électro-soul pleine de subtilités.



La chanteuse britannique soulful R&B a plus d’un tour dans son sac : auteur-compositrice, productrice, multi-instrumentiste et DJ, rien que ça ! Source de chaleur et de désir, Rosie Lowe sait nous charmer tout le long de cet album en jouant les séductrices avec une aisance vocale déconcertante et toujours avec classe !


Tessiture grave et juste ce qu’il faut de reverb pour nous faire voyager dans son univers et les variations de sa voix soul. Dès les premières notes, on entend déjà des inspirations et vibes nous faisant penser à un savant mélange entre Childish Gambino, Thundercat ou encore de l’Unknown Mortal Orchestra au féminin.


Le disque est introduit par Lifeline, et, on aimera ou on aimera moins les effets vocaux de fin de phrasé, on ne pourra que s’accorder sur le fait que ces 2 premières minutes installent de suite le ton de l’album avec une évasion certaine qui fait du bien. L’album enchaîne sur The Way, qui fait résonner comme un battement de coeur au loin. Des sonorités qui donnent l’ambiance d’un rythme de vie souciance 0 et une bonne dose d’énergie en quelques beats. Le passage final de Jay Electronica et de sa voix grave et suave permet, dans un dernier couplet, d’apaiser toujours plus la fin du morceau.

S’en suivra Birdsong où l’on est perdu quelque part entre coeur et esprit. Morceau qui jouit déjà d’un clip des plus intrigants et que l’on peut donc d’ailleurs apprécier visuellement ci-dessous.



Puis retentissent les riffs de guitares relaxants et plus tard perturbants de Pharoah, hommage à Cléopâtre et à la féminité, que l’artiste prônera tout au long de l’album. S’en suivent Mango, “Coz you look like a mango” et Little Bird où les caisses, comme des pulsions sentimentales, sont accompagnées d’une acoustique qui ajoute du rythme et alimente cette tension en distorsion électrique par la suite.

Enfin, Royalty la dévoile davantage comme figure forte, une “queen”, en chemin vers le paradis dans Body//Blood, en se mettant à nue, sans superflu - « it’s my body, it’s my blood ». UEMM, plus intrigante et mystérieuse, fait résonner des notes de piano comme pour nous laisser sur un apaisement profond avec Apologize. La voix de plus en plus posée et douce pour accompagner les sons du clavier et se sentir presque entrer dans l’intimité de la chanteuse par des sons tout en délicatesse.


Une atmosphère dans laquelle on se replongerait bien volontier à la fin de ce treizième morceaux.


Album en écoute ici



 

Blandine Pichon  I 18/05/19

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