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Well de Mc Monin au Nikon Film Festival

Dernière mise à jour : 5 mars 2021

Un ring, des lumières théâtrales, et l’ouverture du Requiem de Mozart : la tension est à son comble. Well est un clip tout en puissance de Mc Monin, jeune réalisatrice bordelaise.

A l'occasion de sa présentation au Nikon film festival, Mc Monin a accepté de répondre à nos questions.

© McMonin

Commençons par ton parcours, qu’est ce qui t’a amenée à devenir réalisatrice ?


J’ai commencé la photographie assez jeune, je faisais l’option arts plastiques au lycée. Par la suite, j'ai fait toutes mes études dans des écoles d'images. J’ai fait une fac d’arts plastiques à Bordeaux, puis l’École des arts visuels de Québec, et après une équivalence européenne à l’École supérieure de l’image de Poitier, je suis allée dans une école qui s'appelle Offshore, à Shanghai. Ensuite, j’ai commencé à travailler avec des danseurs, et c’est le travail du mouvement qui m’a amenée à la vidéo.


Well met en scène un battle entre deux danseurs, tu as un lien privilégié avec le milieu de la danse ?


J’avais rencontré un danseur pendant une master class au festival Le temps d’aimer à Biarritz. De là, je suis entrée dans son univers et j’ai rencontré la compagnie Rêvolution pour laquelle j’ai été chargée de communication pendant trois ans. J’y ai développé tout mon réseau dans le monde de la danse.

© McMonin
Je trouve ça hyper intéressant de voir comment le danseur t’amène à suivre une chorégraphie et de voir la vidéo devenir un médium chorégraphique.

Qu’est ce qui t'intéresse dans le fait de travailler avec des danseurs ?


C’est un peu le rapport au corps, quelque chose de très vivant. Moi qui viens de la photographie, l'image du moment figé, là ce qui m'intéressait c’était comment traduire en image du mouvement. Et la danse c’est un peu... comment l’esprit prend possession du corps et, inversement, le corps de l’esprit. Je trouve ça hyper intéressant de voir comment le danseur t’amène à suivre une chorégraphie et de voir la vidéo devenir un médium chorégraphique.


Parle nous un peu du processus de création autour de Well, c’est une création inédite tournée dans le cadre du Nikon Film Festival, comment est ce que ça se déroule de l'annonce du thème à la date de présentation?


C’est un concours que j’ai trouvé en ligne, un peu par hasard. Et vu que je venais de me lancer en freelance, je me suis dit que ce serait cool de me faire plaisir sur un projet qui serait à 100% le mien. Et j’ai vu ça un mois avant la deadline. Du coup j’ai réfléchi, j’en ai parlé avec mon copain, je me suis dit … Pourquoi ne pas reprendre le thème du shifumi ? Et en étant déjà bien implantée dans le milieu de la danse je savais qu’il y avait le Kika Shifumi, une pratique qui vient de l'électro.

© McMonin
Je voulais vraiment commencer par quelque chose de très orchestral, de puissant. Je fais du piano classique depuis que je suis petite donc je suis aussi très traversée par ce genre de musique.

Les règles du Kika Shifumi sont simples : deux danseurs s’affrontent, ils jouent à Pierre Feuille Ciseaux sur le beat, le gagnant indique une direction (avec sa tête) au perdant qui doit l’esquiver.


Je connais Brice Rouchet qui est un des piliers de la danse électro sur Bordeaux, je lui ai parlé du projet, pour savoir si ça pouvait le faire kiffer de travailler avec moi la dessus, et c’est lui qui est en battle contre Clara (ndlr : rôle principal du clip). Antoine Sorel (vidéaste) a été mon bras droit sur ce projet autant dans l’écriture que sur le tournage.


La musique est très prenante sur ce projet, pourquoi ce choix ?


Je voulais vraiment commencer par quelque chose de très orchestral, de puissant. Je fais du piano classique depuis que je suis petite donc je suis aussi très traversée par ce genre de musique. J’avais vraiment à cœur ce Requiem de Mozart, qui constitue le début du morceau, pour tourner les slow mo, pour faire quelque chose qui vient un peu des tripes quoi... Et pour la suite, c'est à un ami, Le Bail, que j’ai demandé de composer un son inédit, pour le court métrage. Je voulais partir sur de l'électro parce que ça parle de danse électro et de sa communauté. Et puis, j’ai écouté pas mal de son, dont du GesaffelsteinJe lui ai donné des inspirations auxquelles moi je voulais un petit peu m’accrocher, et ça a donné cette composition originale.


© McMonin
J’ai envie, notamment, de réaliser un reportage (avec une esthétique cinématographique) en travaillant avec des Drag Queen.

Des projets dont tu aimerais nous parler pour la suite ?


Vu que j’ai vraiment apprécié de faire ce petit court-métrage j’aimerais en refaire d’autres. Je pense que je vais me pencher soit sur des concours soit sur des projets que j’avais envie de réaliser mais pour lesquels je n’avais encore pas pris le temps. J’ai envie, notamment, de réaliser un reportage (avec une esthétique cinématographique) en travaillant avec des Drag Queen. J’avais déjà commencé ce travail là avant le confinement mais avec la crise tous les événement ont été annulés.. C’est un projet que j’aimerais bien reprendre.


Pour voir le film : ICI


 

Maeva Gourbeyre I 02.03.2021


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