Vous vous demandez ce que cache ce surnom ? Et bien nous sommes allés à la rencontre de Quentin, le créateur de Bouritorcycle, et c'est lui qui en parle le mieux !
PRÉSENTATION
Feather : Hello Quentin, peux tu te présenter à nos lecteurs ?
Quentin : Je m’appelle Quentin Bourrit, j’ai 22 ans, j’ai grandis à St-Junien à Limoges ( la capitale du gant en peau ), je suis en cours d’études en design de produit industriel.
Quand as-tu commencé le dessin ?
Quentin : Depuis tout petit, j’ai quelques facilités pour dessiner. Au départ, je dessinais tout et n’importe quoi : c’était une échappatoire. Je me suis mis à dessiner des deux-roues à l’adolescence, c’est là que je m’y suis mis sérieusement.
Pourquoi avoir choisi le nom de Bourritorcycle?
Quentin : Je ne voulais pas qu’on m’appelle juste par mon prénom ; Bourritorcycle c’est un mix entre mon nom de famille et ma passion, les gens comprennent directement de quoi il s’agit quand ils l’entendent. J’aimerai lancer une marque ou un atelier, ça pourrait être le nom dont je me servirai.
INSPIRATION
As-tu une période ou un mouvement artistique qui t’as le plus influencé ?
Quentin : Tout ce qui est début du XX sème siècle, début de l’ère industrielle… L’époque des premières firmes de motos mais aussi celle des dessins précis et détaillés, dessins qui avaient une âme et qu’on ne voit plus forcément. J’ai un attrait pour l’esthétisme des années 70-80 également.
L’art nouveau et les années folles m’inspirent aussi beaucoup notamment les vieilles publicités nécessitant beaucoup de travail réalisé à la main (ex Triumph), c’était l’époque de l’éloge de la vitesse, où la puissance du moteur était le numéro un des arguments de vente, contrairement aux consignes sécuritaires d’aujourd’hui.
Quelles sont tes sources d’inspiration ?
Quentin : Le milieu du deux roues d’avant et d’après guerre : l’univers, le vocabulaire, les expressions.. La scène hot road des années 40 à maintenant.
Maxwell Hazan, concepteur californien conçoit de A à Z motos authentiques et a une grande place dans mes sources d’inspiration.
Les personnes que je fréquente sont aussi très inspirantes dans ma vie quotidienne.
Je suis aussi un grand passionné de musique, surtout le blues des année 30-40 (Eddie Cochran, R L Burnside, Belton SutherLand) et tout ce qui touche au rock garage, punk, jazz, swing...
J’ai remarqué que ton travail concernait surtout les motos, pourquoi ?
Quentin : Vers 13 ou 14 ans, j’ai acheté une vieille mobylette qui ne fonctionnait plus avec un ami ; à force de chercher des astuces via de vieux manuels on a finit par la faire démarrer au bout de deux mois. Des nos jours, une moto est vendue sans notice, avant n’importe qui pouvait la réparer en suivant le manuel d’utilisation. C’est de là
que tout est parti !
Y’a deux ans on a d’ailleurs crée une asso, la Wolf Patrol Company qui agit un peu comme un collectif d’amis passionnés par le domaine du deux-roues en général (photographe, dessinateur, tatoueur…). L’asso a été co-organisatrice sur un gros évènement Harley-Davidson l’année dernière à Limoges, ça a été un gros succès, plus de 3000 personnes sur la journée !
Quelles techniques utilises tu généralement ?
Quentin : Pour les dessins que je fais, le plus souvent j’utilise des outils assez basiques comme des stylos encre gel, du brou de noix, de l’encre de chine, des pastels, rottering, crayons graphites, des crayons de papier…
Après lorsque je peins ou que je travaille sur des toiles j’utilise de la gouache, de l’acrylique, de l’encre de chine, du brou de noix encore c’est une de mes techniques préférée car ca apporte une texture unique au tableau. J’utilise aussi des formes géométriques inspirées du Bahaus ainsi que l’association du bois et du métal.
Je fais aussi un peu de menuiserie et je commence à réparer des motos ; mais c’est qu’un début car je manque de moyens et surtout de compétences dans ce domaine.
J’ai un coté assez touche à tout !
PROJETS
Sur quel nouveau projet travailles tu actuellement ?
Quentin : Je fais des affiches pour « La Guêpe Mobile », j’en fais aussi pour pour des évènements avec Harley Davidson… Je fais aussi pas mal de commande de dessins.
A coté, je travaille pour la marque Mona watch, sur une nouvelle gamme de maroquinerie qui touche à l’univers du deux-roues en s’inspirant du vieux cuir.
J’envisage également de préparer une grosse exposition, basée sur des dessins techniques de motos avec un live painting retransmis sur Facebook et Instagram mais ca reste à l’état de projet pour l’instant !
Un mot pour la fin ?
Quentin : Pour les passionnés : ne rien lâcher, quand on se donne les moyens on arrive toujours à ses fins.
Laura Meytadier I 05/2017
© Quentin Bourit
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